P = préposition C = clitique M = voyelle masculine F = "e" féminin | = césure |
ÉPITRES | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
XX | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
À Mgr LE PROCUREUR GÉNÉRAL DU PARLEMENT | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
EN LUI DÉDIAIT DEUX VOLUMES INTITULÉS : | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ouvrages de prose et de poésie des sieurs de Maucroy et de La Fontaine, EN 1685 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ce n'est pas assez, monseigneur, de vous dédier en vers
les derniers fruits de nos veilles. Comme il y a un volume
sans poésies (et c'est le plus digne de vous être offert), j'ai
cru que je vous devois confirmer ces hommages en une
langue qui lui convînt. Je vous offre donc encore une fois
les traductions de mon ami, et au nom de leur auteur, et
au mien : car je dispose de ce qui est à lui, comme s'il étoit
à moi-même. Il ne s'agit pas ici seulement des suffrages
que vous nous pouvez procurer à l'un et à l'autre, mais
de ceux qu'on ne peut refuser sans injustice à des chefs-
d'œuvre de l'antiquité. De la façon que le traducteur les a
rendus, il vous sera facile d'y remarquer trois différents
caractères, tous trois si beaux qu'en tout l'empire de l'élo-
quence, lequel est d'une si grande étendue, il n'y en a point
qu'on leur puisse comparer. Ils méritent également que l'on
les admire ; et c'est ce qui me semble de merveilleux, quoi-
qu'on sache que l'éloquence a trouvé le secret de plane
sous mille formes. Le mot de plaire ne dit pas assez ; Pla-
ton, Démosthène et Cicéron vont bien au delà ; ils enlè-
veront toujours les esprits, bien que ces grands hommes
n'aient pas chez nous les avantages qu'ils avoient en ces
heureux siècles où ils ont vécu, et quoique peut-être le
goût du nôtre soit différent. De déterminer précisément qui
des trois le doit emporter, je ne le crois pas possible ; y a-
t-il quelqu'un d'assez hardi pour juger entre eux de la pré-
férence ? Vous protégerez, je n'en doute point, le travail de
mon ami, en faveur de ces trois grands noms, et à cause
de son mérite particulier. Je vous demande la même grâce
pour mes ouvrages. Vous ne nous refuserez pas quelques
moments d'application, après que vous aurez rempli vos
devoirs pour les intérêts de Sa Majesté et de la justice.
Jamais la dignité que vous exercez n'a été le commun lien
de ces deux puissances avec plus d'utilité pour le public,
ni plus de sujet de satisfaction pour le prince. Cette matière
est si ample, et vous fuyez les éloges avec tant de soin,
que je ne m'engageroi point dans le vôtre, et me conten-
teroi de vous assurer que je suis, etc.
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