Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LFT_3/LFT340
Jean de LA FONTAINE
ŒUVRES DIVERSES I
1658-1694
LES AMOURS DE PSYCHÉ ET DE CUPIDON
1669
PSYCHÉ
LIVRE SECOND
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Que nos plaisirs passés | augmentent nos supplices ! 6+6 a
Qu'il est dur d'éprouver, | après tant de délices, 6+6 a
Les cruautés du sort ! 6 a
Falloit-il être heureuse | avant qu'être coupable ? 6+6 b
5 Et si de me haïr, | Amour, tu fus capable, 6+6 b
Pourquoi m'aimer d'abord ? 6 a
Que ne punissois-tu | mon crime par avance ? 6+6 a
Il est bien temps d'ôter | à mes yeux ta présence, 6+6 a
Quand tu luis dans mon cœur ! 6 a
10 Encor si j'ignorois | la moitié de tes charmes ! 6+6 b
Mais je les ai tous vus ; | j'ai vu toutes les armes 6+6 b
Qui te rendent vainqueur. 6 a
J'ai vu la beauté même | et les grâces dormantes. 6+6 a
Un doux ressouvenir | de cent choses charmantes 6+6 a
15 Me suit dans les déserts. 6 a
L'image de ces biens | rend mes maux cent fois pires. 6+6 b
Ma mémoire me dit : | Quoi ! Psyché, tu respires, 6+6 b
Après ce que tu perds ? 6 a
Cependant il faut vivre : | Amour m'a fait défense 6+6 a
20 D'attenter sur des jours | qu'il tient en sa puissance, 6+6 a
Tout malheureux qu'ils sont. 6 a
Le cruel veut, hélas ! | que mes mains soient captives. 6+6 b
Je n'ose me soustraire | aux peines excessives 6+6 b
Que mes remords me font. 6 a
25 C'est ainsi qu'en un bois | Psyché contoit aux arbres 6+6 a
Sa douleur, dont l'excès | faisoit fendre les marbres. 6+6 a
Habitants de ces lieux, 6 a
Rochers, qui l'écoutiez | avec quelque tendresse, 6+6 b
Souvenez-vous des pleurs | qu'au fort de sa tristesse 6+6 b
30 Ont versés ses beaux yeux. 6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
De par la reine de Cythère, 8 a
Soient, dans l'un et l'autre hémisphère, 8 a
Tous humains dûment avertis 8 a
Qu'elle a perdu | certaine esclave blonde, 4+6 b
35 Se disant femme de sou fils, 8 a
Et qui court à présent le monde. 8 b
Quiconque enseignera | sa retraite à Vénus, 6+6 a
Comme c'est chose qui la touche, 8 b
Aura trois baisers de sa bouche ; 8 b
40 Qui la lui livrera, | quelque chose de plus. 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Là les lis lui servoient | de trône et d'oreillers : 6+6 a
Des escadrons d'Amours, | chez Psyché familiers, 6+6 a
Furent chassés de cet asile. 8 a
Le pleurer leur fut inutile : 8 a
45 Rien ne put attendrir | les trois filles d'enfer ; 6+6 a
Leurs cœurs furent d'acier, | leurs mains furent de fer. 6+6 a
La belle eut beau souffrir : | il fallut que ses peines 6+6 a
Allassent jusqu'au point | que les sœurs inhumaines 6+6 a
Craignirent que Clothon | ne survînt à son tour. 6+6 a
50 Ah ! trop impitoyable Amour ! 8 a
En quels lieux étois-tu ? | dis, cruel ! dis, barbare ! 6+6 a
C'est toi, c'est ton plaisir | qui causa sa douleur : 6+6 b
Oui, tigre ! c'est toi seul | qui t'en dois dire auteur ; 6+6 b
Psyché n'eût rien souffert | sans ton courroux bizarre. 6+6 a
55 Le bruit de ses clameurs | s'est au loin répandu ; 6+6 a
Et tu n'en as rien entendu ! 8 a
Pendant tous ces tourments | tu dormois, je le gage : 6+6 a
Car ta brûlure n'étoit rien : 8 b
La belle en a souffert | mille fois davantage 6+6 a
60 Sans l'avoir mérité si bien. 8 b
Tu devois venir voir | empourprer cet albâtre ; 6+6 a
Il falloit amener | une troupe de Ris : 6+6 b
Des souffrances d'un corps | dont tu fus idolâtre 6+6 a
Vous vous seriez tous divertis. 8 b
65 Hélas ! Amour, j'ai tort : | tu répandis des larmes 6+6 a
Quand tu sus de Psyché | la peine et le tourment ; 6+6 b
Et tu lui fis trouver | un baume pour ses charmes 6+6 a
Qui la guérit en un moment. 8 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dragon, gentil dragon | à la gorge béante, 6+6 a
70 Je suis messagère des dieux : 8 b
Ils m'ont envoyée en ces lieux 8 b
T'annoncer que bientôt | une jeune serpente, 6+6 a
Et qui change au soleil | de couleur comme toi, 6+6 a
Viendra partager ton emploi. 8 a
75 Tu te dois ennuyer | à faire cette vie ; 6+6 a
Amour t'enverra compagnie. 8 a
Dragon, gentil dragon, | que te dirai-je encor 6+6 a
Qui te chatouille et qui te plaise ? 8 b
Ton dos reluit comme fin or : 8 a
80 Tes yeux sont flambants comme braise. 8 b
Ta te peux rajeunir | sans dépouiller ta peau. 6+6 a
Quelle félicité | d'avoir chez toi cette eau ! 6+6 a
Si tu veux t'enrichir, | permets que l'on y puise ; 6+6 a
Quelque tribut qu'il faille, | il te sera porté : 6+6 b
85 J'en sais qui, pour avoir | cette commodité, 6+6 b
Donneront jusqu'à leur chemise. 8 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Il en vient des climats | où commande l'Aurore, 6+6 a
De ceux que ceint Thétis, | et l'Océan encore ; 6+6 a
L'Indien dégarnit | toutes ses régions ; 6+6 a
90 Le Garamante envoie | aussi ses légions ; 6+6 a
Il en part du couchant | des nations entières ; 6+6 a
Le nord ni le midi | n'ont plus de fourmilières ; 6+6 a
Il semble qu'on en ait | épuisé l'univers : 6+6 a
Les chemins en sont noirs, | les champs en sont couverts ; 6+6 a
95 Maint vieux chêne en fournit | des cohortes nombreuses ; 6+6 a
Il n'est arbre mangé | qui sous ses voûtes creuses 6+6 a
Souffre que de ce peuple | il reste un seul essaim : 6+6 a
Tout déloge ; et la terre | en tire de son sein. 6+6 a
L'éthiopique gent | arrive, et se partage. 6+6 a
100 On crée en chaque troupe | un maître de l'ouvrage. 6+6 a
Il a l'œil sur sa bande ; | aucun n'ose faillir. 6+6 a
On entend un bruit sourd ; | le mont semble bouillir. 6+6 a
Déjà son tour décroît, | sa hauteur diminue. 6+6 a
A la soudaineté | l'ordre aussi contribue. 6+6 a
105 Chacun a son emploi | parmi les travailleurs : 6+6 a
L'un sépare le grain | que l'autre emporte ailleurs. 6+6 a
Le monceau disparoît | ainsi que par machine. 6+6 a
Quatre tas différents | réparent sa ruine : 6+6 a
De blé, riche présent | qu'à l'homme ont fait les cieux ; 6+6 a
110 De mil, pour les pigeons | manger délicieux ; 6+6 a
De seigle, au goût aigret ; | d'orge rafraîchissante, 6+6 a
Qui donne aux gens du nord | la cervoise engraissante. 6+6 a
Telles l'on démolit | les maisons quelquefois : 6+6 a
La pierre est mise à part ; | à part se met le bois ; 6+6 a
115 On voit comme fourmis | gens autour de l'ouvrage. 6+6 a
En son être premier | retourne l'assemblage : 6+6 a
Là sont des tas confus | de marbres non gravés, 6+6 a
Et là les ornements | qui se sont conservés. 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le royaume des morts | a plus d'une avenue : 6+6 a
120 Il n'est route qui soit | aux humains si connue. 6+6 a
Des quatre coins du monde | on se rend aux enfers ; 6+6 a
Tisiphone les tient | incessamment ouverts. 6+6 a
La faim, le désespoir, | les douleurs, le long âge, 6+6 a
Mènent par tous endroits | à ce triste passage ; 6+6 a
125 Et quand il est franchi, | les filles du Destin 6+6 a
Filent aux habitants | une nuit sans matin. 6+6 a
Orphée a toutefois | mérité par sa lyre 6+6 a
De voir impunément | le ténébreux empire. 6+6 a
Psyché par ses appas | obtint même faveur : 6+6 a
130 Pluton sentit pour elle | un moment de ferveur : 6+6 a
Proserpine craignit | de se voir détrônée, 6+6 a
Et la boîte de fard | à l'instant fut donnée. 6+6 a
L'esclave de Vénus, | sans guide et sans secours, 6+6 a
Arriva dans les lieux | où le Styx fait son cours. 6+6 a
135 Sa cruelle ennemie | eut soin que le Cerbère 6+6 a
Lui lançât des regards | enflammés de colère. 6+6 a
Par les monstres d'enfer | rien ne fut épargné. 6+6 a
Elle vit ce qu'en ont | tant d'auteurs enseigné. 6+6 a
Mille spectres hideux, | les hydres, les harpyes, 6+6 a
140 Les triples Géryons, | les mânes des Tityes, 6+6 a
Présentoient à ses yeux | maint fantôme trompeur 6+6 a
Dont le corps retournoit | aussitôt en vapeur. 6+6 a
Les cantons destinés | aux ombres criminelles, 6+6 a
Leurs cris, leur désespoir, | leurs douleurs éternelles, 6+6 a
145 Tout l'attirail qui suit | tôt ou tard les méchants, 6+6 a
La remplirent de crainte | et d'horreur pour ces champs. 6+6 a
Là, sur un pont d'airain, | l'orgueilleux Salmonée, 6+6 a
Triste chef d'une troupe | aux tourments condamnée, 6+6 a
S'efforçoit de passer | en des lieux moins cruels, 6+6 a
150 Et partout rencontrait | des feux continuels. 6+6 a
Tantale aux eaux du Styx | portait en vain sa bouche, 6+6 a
Toujours proche d'un bien | que jamais il ne touche : 6+6 a
Et Sisyphe en sueur | essayoit vainement 6+6 a
D'arrêter son rocher | pour le moins un moment. 6+6 a
155 Là les sœurs de Psyché, | dans l'importune glace 6+6 a
D'un miroir que sans cesse | elles avoient en face, 6+6 a
Revoyoient leur cadette | heureuse, et dans les bras, 6+6 a
Non d'un monstre effrayant, | mais d'un dieu plein d'appas. 6+6 a
En quelque lieu qu'allât | cette engeance maudite, 6+6 a
160 Le miroir se plaçoit | toujours à l'opposite. 6+6 a
Pour les tirer d'erreur, | leur cadette accourut ; 6+6 a
Mais ce couple s'enfuit | sitôt qu'elle parut. 6+6 a
Non loin d'elles Psyché | vit l'immortelle tâche 6+6 a
Où les cinquante sœurs | s'exercent sans relâche. 6+6 a
165 La belle les plaignit, | et ne put sans frémir 6+6 a
Voir tant de malheureux | occupés à gémir. 6+6 a
Chacun trouvoit sa peine | au plus haut point montée : 6+6 a
Ixion souhaitait | le sort de Prométhée ; 6+6 a
Tantale eût consenti, | pour assouvir sa faim, 6+6 a
170 Que Pluton le livrât | à des flammes sans fin. 6+6 a
En un lieu séparé | l'on voit ceux de qui l'âme 6+6 a
A violé les droits | de l'amoureuse flamme, 6+6 a
Offensé Cupidon, | méprisé ses autels, 6+6 a
Refusé le tribut | qu'il impose aux mortels. 6+6 a
175 Là souffre un monde entier | d'ingrates, de coquettes : 6+6 a
Là Mégère punit | les langues indiscrètes, 6+6 a
Surtout ceux qui, tachés | du plus noir des forfaits, 6+6 a
Se sont vantés d'un bien | qu'on ne leur fit jamais. 6+6 a
Par de cruels vautours | l'inhumaine est rongée ; 6+6 a
180 Dans un fleuve glacé | la volage est plongée ; 6+6 a
Et l'insensible expie | en des lieux embrasés, 6+6 a
Aux yeux de ses amants, | les maux qu'elle a causés. 6+6 a
Ministres, confidents, | domestiques perfides, 6+6 a
Y lassent sous les fouets | les bras des Euménides. 6+6 a
185 Près d'eux sont les auteurs | de maint hymen forcé, 6+6 a
L'amant chiche, et la dame | au cœur intéressé ; 6+6 a
La troupe des censeurs, | peuple à l'amour rebelle ; 6+6 a
Ceux enfin dont les vers | ont noirci quelque belle. 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vous sous qui tout fléchit, | déités dont les lois 6+6 a
190 Traitent également | les bergers et les rois ; 6+6 a
Ni le désir de voir, | ni celui d'être vue, 6+6 a
Ne me font visiter | une cour inconnue : 6+6 a
J'ai trop appris, hélas ! | par mes propres malheurs, 6+6 a
Combien de tels plaisirs | engendrent de douleurs. 6+6 a
195 Vous voyez devant vous | l'esclave infortunée 6+6 a
Qu'à des larmes sans fin | Vénus a condamnée. 6+6 a
C'est peu pour son courroux | des maux que j'ai soufferts : 6+6 a
Il faut chercher encore | un fard jusqu'aux enfers. 6+6 a
Reine de ces climats, | faites qu'on me le donne. 6+6 a
200 Il porte votre nom ; | et c'est ce qui m'étonne. 6+6 a
Ne vous offensez point, | déesse aux traits si doux ; 6+6 a
On s'aperçoit assez | qu'il n'est pas fait pour vous. 6+6 a
Plaire sans fard est chose | aux déesses facile : 6+6 a
A qui ne peut vieillir | cet art est inutile. 6+6 a
205 C'est moi qui dois tâcher, | en l'état où je suis, 6+6 a
A réparer le tort | que m'ont fait les ennuis. 6+6 a
Mais j'ai quitté le soin | d'une beauté fatale. 6+6 a
La nature souvent | n'est que trop libérale. 6+6 a
Plût au sort que mes traits, | à présent sans éclat, 6+6 a
210 N'eussent jamais paru | que dans ce triste état ! 6+6 a
Mes sœurs les envioient : | que mes sœurs étaient folles ! 6+6 a
D'abord je me repus | d'espérances frivoles. 6+6 a
Enfin l'Amour m'aima : | je l'aimai sans le voir. 6+6 a
Je le vis, il s'enfuit, | rien ne put l'émouvoir ; 6+6 a
215 Il me précipita | du comble de la gloire. 6+6 a
Souvenirs de ces temps, | sortez de ma mémoire. 6+6 a
Chacun sait ce qui suit. | Maintenant dans ces lieux 6+6 a
Je viens pour obtenir | un fard si précieux. 6+6 a
Je n'en mérite pas | la faveur singulière ; 6+6 a
220 Mais le nom de l'Amour | se joint à ma prière. 6+6 a
Vous connoissez ce dieu : | qui ne le connoît pas ? 6+6 a
S'il descend pour vous plaire | au fond de ces climats, 6+6 a
D'une boîte de fard | récompensez sa femme : 6+6 a
Ainsi durent chez vous | les douceurs de sa flamme ! 6+6 a
225 Ainsi votre bonheur | puisse rendre envieux 6+6 a
Celui qui pour sa part | eut l'empire des cieux ! 6+6 a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
O douce Volupté, | sans qui, dès notre enfance, 6+6 a
Le vivre et le mourir | nous deviendraient égaux ; 6+6 b
Aimant universel | de tous les animaux, 6+6 b
230 Que tu sais attirer | avecque violence ! 6+6 a
Par toi tout se meut ici-bas. 8 a
C'est pour toi, c'est pour tes appas, 8 a
Que nous courons après la peine : 8 a
Il n'est soldat, ni capitaine, 8 a
235 Ni ministre d'État, | ni prince, ni sujet, 6+6 a
Qui ne t'ait pour unique objet. 8 a
Nous autres nourrissons, | si, pour fruit de nos veilles, 6+6 a
Un bruit délicieux | ne charmoit nos oreilles, 6+6 a
Si nous ne nous sentions | chatouillés de ce son, 6+6 a
240 Ferions-nous un mot de chanson ? 8 a
Ce qu'on appelle gloire | en termes magnifiques, 6+6 a
Ce qui servoit de prix | dans les jeux olympiques, 6+6 a
N'est que toi proprement, | divine Volupté. 6+6 a
Et le plaisir des sens | n'est-il de rien compté ? 6+6 a
245 Pourquoi sont faits les dons de Flore, 8 a
Le Soleil couchant et l'Aurore, 8 a
Pomone et ses mets délicats, 8 a
Bacchus, l'âme des bons repas, 8 a
Les forêts, les eaux, les prairies, 8 a
250 Mères des douces rêveries ? 8 a
Pourquoi tant de beaux-arts, | qui tous sont tes enfants ? 6+6 a
Mais pourquoi les Chloris | aux appas triomphants, 6+6 a
Que pour maintenir ton commerce ? 8 a
J'entends innocemment : | sur son propre désir 6+6 b
255 Quelque rigueur que l'on exerce, 8 a
Encore y prend-on du plaisir. 8 b
Volupté, Volupté, | qui fus jadis maîtresse 6+6 a
Du plus bel esprit de la Grèce, 8 a
Ne me dédaigne pas, | viens-t'en loger chez moi ; 6+6 a
260 Tu n'y seras pas sans emploi : 8 a
J'aime le jeu, l'amour, | les livres, la musique, 6+6 a
La ville et la campagne, | enfin tout ; il n'est rien 6+6 b
Qui ne me soit souverain bien, 8 b
Jusqu'au sombre plaisir | d'un cœur mélancolique. 6+6 a
265 Viens donc ;.et de ce bien, | ô douce Volupté, 6+6 a
Veux-tu savoir au vrai | la mesure certaine ? 6+6 b
Il m'en faut tout au moins | un siècle bien compté ; 6+6 a
Car trente ans ce n'est pas la peine. 8 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Il sembloit qu'il se fût paré 8 a
270 Pour plaire aux filles de Nérée ; 8 b
Dans un nuage bigarré 8 a
Il se coucha cette soirée. 8 b
L'air étoit peint de cent couleurs : 8 a
Jamais parterre plein de fleurs 8 a
275 N'eut tant de sortes de muances. 8 a
Aucune vapeur ne gâtoit, 8 b
Par ses malignes influences, 8 a
Le plaisir qu'Acanthe goûtoit. 8 b
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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