Métrique en Ligne
LEG_1/LEG56
Charles LE GOFFIC
Poésies complètes
1889-1914
IMPRESSIONS ET SOUVENIRS
AILLEURS
ALÉSIA
À Fernand Mazade.
À lutter contre toi d’où vient que je m’obstine, 6+6 a
O sang celte qui bats en ma veine latine, 6+6 a
Si, pour rendre à ton flot sa native âcreté, 6+6 b
Il m’a suffi de voir au fond du crépuscule, 6+6 c
5 Comme au fond d’un immense et brumeux ergastule, 6+6 c
La lune d’août ouvrir son œil ensanglanté ? 6+6 b
Entre les fûts des pins qui rayaient son orbite 6+6 a
Et semblaient les barreaux d’une herse subite 6+6 a
Que l’on eût abaissée aux deux côtés du rail, 6+6 b
10 Tandis que nous roulions vers la Ville Éternelle, 6+6 c
Elle collait sa rouge et tragique prunelle, 6+6 c
Comme un Gaulois blessé derrière un soupirail. 6+6 b
Et j’ai senti que Rome et la molle Italie 6+6 a
Et Florence, où l’automne est sans mélancolie, 6+6 a
15 Et Baïes, dont tout cœur d’amant s’extasia, 6+6 b
Dans mon âme d’un soir s’étaient soudain voilées 6+6 c
Et qu’en elle un vaincu des anciennes mêlées 6+6 c
Pleurait encor, pleurait toujours Alésia. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
forme globale type : suite périodique
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