Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LEG_1/LEG43
Charles LE GOFFIC
Poésies complètes
1889-1914
LE BOIS DORMANT
RONDES ET CHANSONS
COUCHANT MYSTIQUE
À Jean Ajalbert.
On entendait chanter d’invisibles psallettes. 6+6 a
La mer montait. Des feux luisaient sur les coteaux. 6+6 b
À l’horizon, baigné de vapeurs violettes, 6+6 a
Le soir d’automne ouvrait ses yeux sacerdotaux. 6+6 b
5 Et raidis par l’extase à l’avant des bateaux, 6+6 b
Lougres au vol oblique et fines goélettes, 6+6 a
Les hommes d’Enez-Veur regardaient sur Men-Thos 6+6 b
Flamboyer dans le ciel d’étranges bandelettes. 6+6 a
Leurs bordages craquaient ; leurs filets étaient vides ; 6+6 c
10 Et, ployés tout le jour au bord des eaux livides, 6+6 c
Ils n’en avaient levé que de vains goémons. 6+6 d
Mais le soir frémissait sur leurs têtes heureuses. 6+6 e
Ils regardaient le ciel, la lumière et les monts 6+6 d
Et, sans parler, joignaient les mains sur leurs vareuses. 6+6 e
mètre profil métrique : 6+6
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