Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LEG_1/LEG40
Charles LE GOFFIC
Poésies complètes
1889-1914
LE BOIS DORMANT
RONDES ET CHANSONS
LES VIOLIERS
Ne retire pas | ta douce main frêle ; 5+5 a
Laisse sur mes doigts | tes doigts familiers : 5+5 b
On entend là-bas | une tourterelle 5+5 a
Gémir sourdement | dans les violiers. 5+5 b
5 Si près de la mer | que l’embrun les couvre 5+5 a
Et fane à demi | leurs yeux violets, 5+5 b
Les fragiles fleurs | consolaient à Douvre 5+5 a
Un royal enfant | captif des Anglais. 5+5 b
Et, plus tard encor, | je sais un jeune homme, 5+5 a
10 Venu fier et triste | au val d’Arguenon, 5+5 b
Dont le cœur se prit | à leur tiède arôme 5+5 a
Et qui soupirait | en disant leur nom. 5+5 b
Ainsi qu’à Guérin | et qu’au prince Charle, 5+5 a
Dame qui te plais | sous ce ciel brumeux, 5+5 b
15 Leur calice amer | te sourit, te parle 5+5 a
Et de son odeur | t’enivre comme eux. 5+5 b
C’est qu’un soir d’été, | sur ces mêmes grèves, 5+5 a
Des touffes d’argent | du mol arbrisseau 5+5 b
Se leva pour toi | le plus doux des rêves 5+5 a
20 Et que notre amour | les eut pour berceau. 5+5 b
Et peut-être bien | que les tourterelles 5+5 a
Ont su le secret | des fragiles fleurs : 5+5 b
Un peu de ton âme | est resté sur elles 5+5 a
Et dans leur calice | un peu de tes pleurs. 5+5 b
mètre profil métrique : 5+5
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