Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
LEG_1/LEG37
Charles LE GOFFIC
Poésies complètes
1889-1914
LE BOIS DORMANT
RONDES ET CHANSONS
À LA VALLÉE-AUX-LOUPS
Pour Louis Tiercelin.
Vallée-aux-Loups, frais ermitage 8 a
Qu’élut un jour Chateaubriand, 8 b
Son grand cœur est resté l’otage 8 a
De ton décor simple et riant. 8 b
5 Sous les tulles des soirs d’octobre, 8 a
Par les clairs matins orangés, 8 b
Il aimait pour leur charme sobre 8 a
Ces ciels imprécis et légers, 8 b
Ces pelouses, ces bois, la sente 8 a
10 Qui verdit sous leur frondaison, 8 b
Et Paris, cuve éblouissante, 8 a
Fumant au loin sur l’horizon. 8 b
C’était de toutes ses demeures, 8 a
Celle qu’il préférait, le nid 8 b
15 Qui se ferma pour quelques heures 8 a
Sur son vol ivre d’infini. 8 b
L’aigle avait replié son aile : 8 a
Un chaste amour avait soudain, 8 b
Dans l’âpre et rigide prunelle, 8 a
20 Fondu la glace du dédain. 8 b
À Combourg, sur les landes rases, 8 a
Plane encor son génie amer, 8 b
Et le lamento de ses phrases 8 a
Roule parmi le vent de mer. 8 b
25 Il ne fut ici que tendresse : 8 a
Le granit s’était animé. 8 b
Et, sur son antique détresse. 8 a
Tout un printemps avait germé. 8 b
*
**
Vallée-aux-Loups, frais ermitage 8 a
30 Qu’élut un jour Chateaubriand, 8 b
Son grand cœur est resté l’otage 8 a
De ton décor simple et riant. 8 b
Et c’est pourquoi nos mains pieuses, 8 a
Tressant des fleurs pour ton fronton, 8 b
35 Mêlent ces tendres scabieuses 8 a
Au symbolique gui breton. 8 b
mètre profil métrique : 8
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