Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
LEG_1/LEG24
Charles LE GOFFIC
Poésies complètes
1889-1914
AMOUR BRETON
LA FLEUR
Qui t’a fait la douleur t’a laissé les remèdes.
Théophile de Viaud.
J’ai vécu. Ce n’est pasque la mort m’épouvante. 6+6 a
Mais en sondant mon cœurj’ai vu qu’à ses parois 6+6 b
La fleur de poésieétait toujours vivante, 6+6 a
Dieu bon ! et que jamaissur sa tige mouvante 6+6 a
5 N’avaient autant germéde boutons à la fois. 6+6 b
Elle avait pris racineau milieu des décombres. 6+6 a
Ce n’était autour d’elleet près d’elle affaissés 6+6 b
Que spectres, revenants,esprits, fantômes, ombres, 6+6 a
Tumultueux chaosd’apparitions sombres, 6+6 a
10 je reconnaissaistous mes rêves passés. 6+6 b
Chacun d’eux m’appelait ;chacun d’eux sous son aile 6+6 a
Montrait le trou béantde quelque trahison. 6+6 b
Vains efforts ! Ils n’ont pudétacher ma prunelle 6+6 a
De la rose d’Éden,de la rose éternelle, 6+6 a
15 Qui poussait en mon cœursa libre floraison ! 6+6 b
Et je n’ai pas eu tort,n’est-il pas vrai, mon frère, 6+6 a
De comprimer en moitout élan téméraire. 6+6 a
De planter mes deux poingsau fond de mes deux yeux, 6+6 a
De fermer mon oreilleaux voix du suicide 6+6 b
20 Et d’invoquer si hautla Muse au front placide 6+6 b
Qu’elle ait à mon appelabandonné les deux ! 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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