Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LEG_1/LEG15
Charles LE GOFFIC
Poésies complètes
1889-1914
AMOUR BRETON
SOMMEIL
Le sommeil nous fera de jolis songes blancs…
Raymond de La Tailhède.
Et tu m’as dit : Pourquoi revenir sur ces choses ? 6+6 a
Le golfe aux blanches eaux rit sous le soleil blond. 6+6 b
Il fait si doux de vivre au bord des grèves roses ! 6+6 a
Un tel apaisement coule du ciel profond ! 6+6 b
5 Regarde ! Les rocs noirs, effroi des solitudes, 6+6 a
Sous leur crinière noire ont l’air de grands lions 6+6 b
Étirant au soleil d’énormes lassitudes, 6+6 a
Jusqu’au temps assigné pour leurs rébellions. 6+6 b
Et regarde ! Les vents eux-mêmes n’ont plus d’aile, 6+6 a
10 ils dorment. Oh ! comme eux, clos ta pauvre aile, hélas ! 6+6 b
Puisque la blanche mer repose et que près d’elle 6+6 a
La grève blonde étend son corps humide et las. 6+6 b
Et le soleil aussi s’endort. Des clartés fauves 6+6 a
Vont s’épandant du lit où le dieu s’est couché. 6+6 b
15 Sur les récifs tournoie un dernier vol de mauves ; 6+6 a
Un grand sloop file au ras des eaux, le mât penché. 6+6 b
Et son éperon lisse et fin comme une lance 6+6 a
Pique les flots cabrés qui hennissent autour ; 6+6 b
Et c’est du haut du pont un matelot qui lance 6+6 a
20 Au clocher entrevu l’hollaï du retour. 6+6 b
Et rien, plus rien ! Le bec enfoui sous son aile, 6+6 a
Seul, un héron qui dort s’éveille au cri jeté, 6+6 b
Darde sur l’horizon l’éclair de sa prunelle 6+6 a
Et reprend tout d’un coup son immobilité. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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