Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LAP_6/LAP52
Victor de LAPRADE
LES SYMPHONIES
1855
LIVRE PREMIER
IV
ENTRE DEUX ORAGES
À MON AMI CAUVET
La trombe éclate, il grêle sur mon champ ; 4+6 a
Adieu mes blés, mes roses que je pleure ! 4+6 b
La foudre encor va tomber tout à l’heure ; 4+6 b
Un tourbillon s’amoncelle au couchant. 4+6 a
5 Dans tout le ciel se heurtent les nuages ; 4+6 a
Celui-là passe, un plus sombre le suit… 4+6 b
Voilà pourtant qu’un peu d’azur nous luit, 4+6 b
Un rayon d’or glisse entre deux orages. 4+6 a
Charmant rayon, tu pourrais décevoir 4+6 a
10 Un cœur plus neuf et plus ardent à vivre. 4+6 b
Moi, je sais bien que l’éclair va te suivre 4+6 b
Et qu’il pleuvra… peut-être jusqu’au soir. 4+6 a
Oui, je vois trop ce que le sort prépare. 4+6 a
Salut pourtant, sourire mensonger ! 4+6 b
15 Entre deux nuits que ta clarté sépare 4+6 a
Je me réchauffe à ton feu passager. 4+6 b
Sans m’abuser, espoir, plus qu’un vain rêve, 4+6 a
Caresse un peu mes rosiers défleuris ; 4+6 b
Rayon menteur, tu n’es rien qu’une trêve, 4+6 a
20 Mais je respire, au moins, quand tu souris. 4+6 b
Luis donc, espoir, montre à l’âme une route 4+6 a
Par ce sillon ouvert sur un ciel bleu ; 4+6 b
Mon cœur te doit, dans la nuit de son doute, 4+6 a
Tout ce qu’il sait du bonheur et de Dieu. 4+6 b
mètre profil métrique : 4+6
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