Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
LAM_1/LAM29
Alphonse de LAMARTINE
MÉDITATIONS POÉTIQUES
PREMIÈRES MÉDITATIONS
1820
VINGT-NEUVIÈME MÉDITATION
HYMNE AU SOLEIL
1825
Vous avez pris pitiéde sa longue douleur ; 6+6 a
Vous me rendez le jour,Dieu que l’amour implore ! 6+6 b
Déjà mon front, couvertd’une molle pâleur, 6+6 a
Des teintes de la vieà ses yeux se colore ; 6+6 b
5 Déjà dans tout mon êtreune douce chaleur 6+6 c
Circule avec mon sang,remonte dans mon cœur : 6+6 c
Je renais pour aimer encore ! 8 b
Mais la nature aussise réveille en ce jour ; 6+6 a
Au doux soleil de mainous la voyons rentre : 6+6 b
10 Les oiseaux de Vénus,autour de ma fenêtre, 6+6 b
Du plus chéri des moisproclament le retour ! 6+6 a
Guides mes premiers pasdans nos vertes campagnes ! 6+6 a
Conduis-moi, chère Elvire,et soutiens ton amant. 6+6 b
Je veux voir le soleils’élever lentement, 6+6 b
15 Précipiter son chardu haut de nos montagnes, 6+6 a
Jusqu’à l’heure dans l’ondeil ira s’engloutir, 6+6 a
Et cédera les airsau nocturne zéphyr. 6+6 a
Viens ! Que crains-tu pour moi ?le ciel est sans nuage : 6+6 a
Ce plus beau de nos jourspassera sans orage ; 6+6 a
20 Et c’est l’heure déjà,sur les gazons en fleurs, 6+6 a
Dorment près des troupeauxles paisibles pasteurs. 6+6 a
Dieu, que les airs sont doux !que la lumière est pure ! 6+6 a
Tu règnes en vainqueursur toute la nature, 6+6 a
Ô soleil ! et des cieux, ton char est porté, 6+6 a
25 Tu lui verses la vieet la fécondité. 6+6 a
Le jour , séparantla nuit de la lumière, 6+6 a
L’Éternel te lançadans ta vaste carrière, 6+6 a
L’univers tout entierte reconnut pour roi ; 6+6 a
Et l’homme, en t’adorant,s’inclina devant toi. 6+6 a
30 De ce jour, poursuivantta carrière enflammée, 6+6 a
Tu décris sans reposta route accoutumée ; 6+6 a
L’éclat de tes rayonsne s’est point affaibli, 6+6 a
Et sous la main des tempston front n’a point pâli ! 6+6 a
Quand la voix du matinvient réveiller l’aurore, 6+6 a
35 L’Indien prosternéte bénit et t’adore ; 6+6 a
Et moi, quand le midide ses feux bienfaisants 6+6 a
Ranime par degrésmes membres languissants, 6+6 a
Il me semble qu’un Dieu,dans tes rayons de flamme, 6+6 a
En échauffant mon seinpénètre dans mon âme ! 6+6 a
40 Et je sens de ses fersmon esprit détaché, 6+6 a
Comme si du Très-Hautle bras m’avait touché. 6+6 a
Mais… ton sublime auteurdéfend-il de le croire ? 6+6 a
N’es-tu point, ô soleil ;un rayon de sa gloire ? 6+6 a
Quand tu vas mesurantl’immensité des cieux, 6+6 a
45 Ô soleil, n’es-tu pointun regard de ses yeux ? 6+6 a
Ah ! si j’ai quelquefois,aux jours de l’infortune, 6+6 a
Blasphémé du soleilla lumière importune, 6+6 a
Si j’ai maudit les donsque j’ai reçus de toi, 6+6 a
Dieu, qui lis dans nos cœurs,ô Dieu, pardonne-moi ! 6+6 a
50 Je n’avais pas gtéla volupté suprême 6+6 a
De revoir la natureauprès de ce que j’aime, 6+6 a
De sentir dans mon cœur,aux rayons d’un beau jour, 6+6 a
Redescendre à la foiset la vie et l’amour. 6+6 a
Insensé ! j’ignoraistout le prix de la vie ; 6+6 a
55 Mais ce jour me l’apprend,et je te glorifie ! 6+6 a
mètre profils métriques : 6+6, (8)
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