Métrique en Ligne
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C = clitique
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F = "e" féminin
| = césure
LAC_2/LAC72
Auguste LACAUSSADE
Poèmes et Paysages
1852
POÈMES ET PAYSAGES
XLI
Coucher de soleil sous l'Équateur
C'était sous l'équateur. Dans la vague apai 6+6 a
Le char des jours plongeait ses flamboyants essieux, 6+6 b
Et la nuit, s'avançant sur la voie embrae, 6+6 a
D'ombre et de paix sereine enveloppait les cieux. 6+6 b
5 Les étoiles s'ouvraient sous un souffle invisible, 6+6 a
Et brillaient, fleurs de feu, dans un ciel étouffant. 6+6 b
L'Océan, dans son lit tiède, immense, paisible, 6+6 a
S'endormait fort et doux et beau comme un enfant. 6+6 b
Mais, tel qu'un fol esprit aux ailes vagabondes, 6+6 a
10 Rasant des flots émus le frissonnant azur, 6+6 b
Le vent des soirs courait sur les nappes profondes 6+6 a
Et, par instants, ridait leur sein tranquille et pur. 6+6 b
Et je suivais des yeux cette haleine indécise 6+6 a
Se jouant sur l'abîme où dort l'âpre ouragan ; 6+6 b
15 Et j'ai dit : « Dieu permet à la plus faible brise 6+6 a
De rider ton front calme, ô terrible Océan ! 6+6 b
« Puissant et vaste, il faut la foudre et la tempête 6+6 a
Pour soulever ton sein, pour courroucer tes flots ; 6+6 b
Et le moindre vent peut, de son aile inquiète, 6+6 a
20 Importuner ton onde et troubler ton repos. 6+6 b
« Des passions, poète, il faut aussi l'orage 6+6 a
Pour soulever ta muse et ton verbe irrité ; 6+6 b
Un souffle peut aussi, dans la paix qui t'ombrage, 6+6 a
Troubler ta quiétude et ta sérénité. 6+6 b
25 « Toute vague a son pli, tout bonheur a sa ride. 6+6 a
Où trouver le repos, l'oubli, l'apaisement ? 6+6 b
Pour cette fleur sans prix notre cœur est aride ! 6+6 a
L'inaltérable paix est en Dieu seulement. 6+6 b
« Pour moi, je n'irai point demander à la terre 6+6 a
30 Un bonheur qui nous trompe ou qui nous dit adieu ; 6+6 b
Mais toujours je mettrai, poète au rêve austère, 6+6 a
Mon amour dans la Muse et mon espoir en Dieu ! » 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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