Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
HUG_9/HUG683
Victor HUGO
L'année terrible
1872
SEPTEMBRE
III
DIGNES L'UN DE L'AUTRE
Donc regardez : Ici le jocrisse du crime ; 6+6 a
Là, follement servi par tous ceux qu'il opprime, 6+6 a
L'ogre du droit divin, dévot, correct, moral, 6+6 b
Né pour être empereur et resté caporal. 6+6 b
5 Ici c'est le Bohême et là c'est le Sicambre. 6+6 a
Le coupe-gorge lutte avec le deux-décembre. 6+6 a
Le lièvre d'un côté, de l'autre le chacal. 6+6 b
Le ravin d'Ollioule et la maison Bancal 6+6 b
Semblent avoir fourni certains rois ; les Calabres 6+6 a
10 N'ont rien de plus affreux que ces trneurs de sabres ; 6+6 a
Pillage, extorsion, c'est leur guerre ; un tel art 6+6 b
Charmerait Poulailler, mais troublerait Folard. 6+6 b
C'est l'arrestation nocturne d'un carrosse. 6+6 a
Oui, Bonaparte est vil, mais Guillaume est atroce, 6+6 a
15 Et rien n'est imbécile, hélas, comme le gant 6+6 b
Que ce filou naïf jette à ce noir brigand. 6+6 b
L'un attaque avec rien ; l'autre accepte l'approche 6+6 a
Et tire brusquement la foudre de sa poche ; 6+6 a
Ce tonnerre était doux et traître, et se cachait. 6+6 b
20 Leur empereur avait le nôtre pour hochet. 6+6 b
Il riait : Viens, petit ! Le petit vient, trébuche, 6+6 a
Et son piège le fait tomber dans une embûche. 6+6 a
Carnage, tas de morts, deuil, horreur, trahison, 6+6 b
Tumulte infâme autour du sinistre horizon ; 6+6 b
25 Et le penseur, devant ces attentats sans nombre, 6+6 a
Est pris d'on ne sait quel éblouissement sombre. 6+6 a
Que de crimes, ciel juste ! Oh ! l'affreux dénment ! 6+6 b
O France ! un coup de vent dissipe en un moment 6+6 b
Cette ombre de césar et cette ombre d'armée. 6+6 a
30 Guerre où l'un est la flamme et l'autre la fue. 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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