ODES |
LIVRE QUATRIÈME |
1819-1827 |
ODE SIXIÈME |
LE GÉNIE |
à M. de Chateaubriand
Les circonstances ne forment pas les hommes ;
elles les montrent : elles dévoilent, pour
ainsi dire, la royauté du Génie, dernière
ressource des peuples éteints. Ces rois qui
n'en ont pas le nom, mais qui règnent
véritablement par la force du caractère et
la grandeur des pensées, sont élus par les
événements auxquels ils doivent commander.
Sans ancêtres et sans postérité, seuls de
leur race, leur mission remplie ils
disparaissent en laissant à l'avenir des
ordres qu'il exécutera fidèlement.
|
F. DE LA MENNAIS.
|
|
|
II |
|
|
Chateaubriand, je t'en atteste, |
8 |
a |
|
Toi qui, déplacé parmi nous, |
8 |
b |
|
Reçus du ciel le don funeste |
8 |
a |
|
Qui blesse notre orgueil jaloux : |
8 |
b |
45 |
Quand ton nom doit survivre aux âges, |
8 |
c |
|
Que t'importe, avec ses outrages, |
8 |
c |
|
À toi, géant, un peuple nain ? |
8 |
d |
|
Tout doit un tribut au génie. |
8 |
e |
|
Eux, ils n'ont que la calomnie : |
8 |
e |
50 |
Le serpent n'a que son venin. |
8 |
d |
|
|
|
|
mètre |
profil métrique : 8
|
|