Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
HUG_4/HUG851
Victor HUGO
LA LÉGENDE DES SIÈCLES
NOUVELLE SÉRIE
1877
XXI
LE TEMPS PRÉSENT
Après les Fourches caudines
Rome avait trop de gloire,ô dieux, vous la punîtes 6+6 a
Par le triomphe énormeet lâche des samnites ; 6+6 a
Et nous vîmes ce deuil,nous qui vivons encor. 6+6 b
Cela n'empêche pasl'aurore aux rayons d'or 6+6 b
5 D'éclore et d'appartreau-dessus des collines. 6+6 a
Un champ de course est prèsdes tombes Esquilines, 6+6 a
Et parfois, quand la fouley fourmille en tous sens, 6+6 b
J'y vais, l'œil vaguementfixé sur les passants. 6+6 b
Ce champ mène aux logisde guerre les cohortes 6+6 a
10 Vont et viennent ainsique dans les villes fortes ; 6+6 a
Avril sourit, l'oiseauchante, et, dans le lointain, 6+6 b
Derrière les coteaux reluit le matin, 6+6 b
les roses des boisentrouvrent leurs pétales, 6+6 a
On entend murmurerles trompettes fatales ; 6+6 a
15 Et je médite, ému.J'étais aujourd'hui là. 6+6 b
Je ne sais pas pourquoile soleil se voila ; 6+6 b
Les nuages parfoisdans le ciel se resserrent. 6+6 a
Tout à coup, à chevalet lance au poing, passèrent 6+6 a
Des vétérans aux frontshâlés, aux larges mains ; 6+6 b
20 Ils avaient l'ancien airdes grands soldats romains ; 6+6 b
Et les petits enfantsaccouraient pour les suivre ; 6+6 a
Trois cavaliers, soufflantdans des buccins de cuivre, 6+6 a
Marchaient en tête, et comme,au front de l'escadron, 6+6 b
Chacun d'eux embouchaità son tour le clairon, 6+6 b
25 Sans couper la fanfareils reprenaient haleine. 6+6 a
Ces gens de guerre étaientsuperbes dans la plaine ; 6+6 a
Ils marchaient de leur pasantique et souverain. 6+6 b
Leurs boucliers portaientdes méduses d'airain, 6+6 b
Et l'on voyait sur euxGorgone et tous ses masques ; 6+6 a
30 Ils défilaient, dressantles cimiers de leurs casques, 6+6 a
Dignes d'être éclairéspar des soleils levants, 6+6 b
Sous des crins de lionqui se tordaient aux vents. 6+6 b
Que ces hommes sont beaux !disaient les jeunes filles. 6+6 a
Tout souriait, les fleursembaumaient les charmilles, 6+6 a
35 Le peuple était joyeux,le ciel était doré. 6+6 b
Et, songeant que c'étaientdes vaincus, j'ai pleuré. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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