Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
HUG_31/HUG2047
Victor HUGO
OCÉAN VERS (complément)
1902
LE MANUSCRIT 24.788
1852-1870
F° 210
146/91. 1858-59. Océan, 58.
Les Écréaux. Écueil.
Soudain ‒ qu'est-ce que c'est ? Le temps change. Frisson. 6+6 a
Quelque chose d'obscur grandit sur l'horizon, 6+6 a
Les immenses flots noirs font une rumeur d'âmes, 6+6 b
Le vent saute, l'écume éclate au bout des lames, 6+6 b
5 Et, brusquement, voi la mer comme un chaos. 6+6 a
Est-ce que quelqu'un sait le pourquoi des fléaux ? 6+6 a
A de certains instants dont le mystère échappe 6+6 b
Même à ceux que la peine inexorable frappe, 6+6 b
Tout à coup, de la part de l'Inconnu profond, 6+6 a
10 La tempête vient voir ce que les hommes font, 6+6 a
Et s'élance, et sitôt que dans le double abîme, 6+6 b
Sur la mer monstrueuse et dans le ciel sublime, 6+6 b
Laissant choir de ses plis le tonnerre vivant, 6+6 a
Ruisselante d'éclairs, toute pleine de vent, 6+6 a
15 Long suaire de flamme et d'eau, s'est déployée 6+6 b
La robe de cette âpre et sinistre envoyée, 6+6 b
C'est fini ; tous les fronts se courbent sur l'horreur ; 6+6 a
L'épi frémit, le flot hurle, le laboureur 6+6 a
Tremble pour sa moisson, le marin pour sa vie ; 6+6 b
20 L'air fuit, de l'ouragan la rafale est suivie ; 6+6 b
Et l'ombre croît‒ avec un bruit prodigieux. 6+6 a
Mettez-vous à genoux, priez, fermez les yeux, 6+6 a
Dieu passe.
mètre profil métrique : 6+6
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