Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
HUG_27/HUG1692
Victor HUGO
DERNIÈRE GERBE
1902
CXXXIV
Sombre justice inique ! ô code terroriste ! 6+6 a
Sépulcre ouvert par l'homme ! il semble au songeur triste 6+6 a
Dont l'œil, au plus profond des choses introduit, 6+6 b
Voit tous les êtres vivre et sentir dans la nuit, 6+6 b
5 Que la loi meurtrière et fratricide effraie 6+6 a
Jusqu'aux gibets, hantés par la louve et l'orfraie ; 6+6 a
Oui, que c'est à regret que les pals, les poteaux, 6+6 b
La piqûre des clous, la lourdeur des marteaux, 6+6 b
Les tenailles, les crocs, les carcans, sont complices 6+6 a
10 Des tortures, des cris, des sanglots, des supplices ; 6+6 a
Et que, devant le juge et l'assassin légal, 6+6 b
Et l'horrible balance au poids jamais égal, 6+6 b
Et la goule Thémis, vieux spectre parasite, 6+6 a
Lé couperet protéste et la potence hésite. 6+6 a
15 Au poids de Rylesef la corde se cassant, 6+6 b
Marie au premier coup ruissélante de sang, 6+6 b
Jeanne montrée, au pied de la charpente infame, 6+6 a
Toute nue aux bourreaux par la première flamme, 6+6 a
Sont comme des avis que de sa propre horreur 6+6 b
20 La peine de mort donne aux codes en fureur. 6+6 b
Tout l'affreux code humain, sourd brouillard, brume épaisse, 6+6 a
Apparaît au regard pensif comme une espèce 6+6 a
De soir mystérieux et de chute du jour, 6+6 b
Où Babel laisse voir confusément sa tour ; 6+6 b
25 Et l'on dirait parfois qu'en ce noir crépuscule 6+6 a
L'échafaud frémissant devant l'homme recule. 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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