Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
HUG_24/HUG1316
Victor HUGO
TOUTE LA LYRE
1888-1893
V
XXVII
À l'heure où le soleil se couche, 8 a
Quand j'erre au fond des bois, les soirs, 8 b
Seul, songeant, souriant, farouche, 8 a
Effaré sous les arbres noirs ; 8 b
5 Ou quand, près du foyer qui flambe, 8 a
Laissant mes livres cent fois lus, 8 b
Croisant ma jambe sur ma jambe, 8 a
Je regarde et n'écoute plus ; 8 b
Vous dites : Qu'a-t-il donc ? Il rêve ! 8 a
10 Oui. Je rêve ! — C'est que je voi 8 b
L'ombre où l'astre idéal se lève 8 a
Croître et monter autour de moi ! 8 b
C'est qu'en cette nuit où s'efface , 8 a
La clarté faite pour nos yeux, 8 b
15 Je sens approcher de ma face 8 a
Dès visages mystérieux ! 8 b
C'est qu'il me vient des apparences, 8 a
Dés formes, des voix, des soupirs, 8 b
Du monde où sont ces espérances , 8 a
20 Que nous-appelons souvenirs ! 8 b
C'est que des espaces funèbres 8 a
S'ouvrent à mes sens convulsifs ; 8 b
C'est que je sens dans ces ténèbres 8 a
Mon père et ma mère pensifs ! 8 b
25 C'est que je sens passer un ange, 8 a
Toi, ma fille, âme au front charmant, 8 b
À je ne sais quel souffle étrange 8 a
Dont je frissonne doucement ! 8 b
C'est que, sous nos plafonds paisibles 8 a
30 Comme dans nos bols pleins d'effroi, 8 b
Les morts présents, mais invisibles, 8 a
Fixent leurs yeux profonds sur moi ! 8 b
mètre profil métrique : 8
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