Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
HUG_23/HUG1068
Victor HUGO
LES QUATRE VENTS DE L'ESPRIT
1881
III
LE LIVRE LYRIQUE
— LA DESTINÉE —
XLV
Le sommet est désert, noir, lugubre, inclément, 6+6 a
Bordé de toutes parts d’un sombre escarpement ; 6+6 a
L’horizon à l’entour n’est qu’une solitude ; 6+6 b
L’hiver est éternel sur ce faîte âpre et rude, 6+6 b
5 Et j’y trouve, ô Seigneur, des traces de pieds nus 6+6 a
Qui prouvent qu’avant moi d’autres y sont venus. 6+6 a
On y voit des carcans et des fers, comme au bagne. 6+6 b
J’étais en bas, les yeux fixés sur la montagne. 6+6 b
Deux êtres ont passé pendant que j’étais là ; 6+6 a
10 Et leurs regards brillaient, si bien qu’il me sembla 6+6 a
Que ces deux inconnus, rayonnant sous leurs voiles, 6+6 b
Pour en faire leurs yeux avaient pris des étoiles. 6+6 b
L’un avait l’air candide et l’autre l’air altier. 6+6 a
Ils marchaient tous les deux dans le même sentier ; 6+6 a
15 Et l’un murmurait : Crois, et l’autre disait : Pense. 6+6 b
Et sur le front de l’un on lisait : Conscience, 6+6 b
Et sur le front de l’autre on lisait : Vérité. 6+6 a
Moi, je les regardais, ému de leur beauté. 6+6 a
Alors ces deux passants sévères m’ont fait signe 6+6 b
20 De me lever ; c’était l’aigle à côté du cygne ; 6+6 b
Et je les ai suivis, et ce sont eux qui m’ont 6+6 a
Conduit et laissé seul sur le haut de ce mont. 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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