Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
HUG_23/HUG1024
Victor HUGO
LES QUATRE VENTS DE L'ESPRIT
1881
III
LE LIVRE LYRIQUE
— LA DESTINÉE —
III
Quand le bien et le mal,couple qui nous obsède, 6+6 a
Fixant leurs yeux sur nous,nous demandant notre aide, 6+6 a
 Montrant deux chemins à nos pas, 8 b
L’un, celui qui descend,l’autre, celui qui monte, 6+6 c
5 Sont là, nous appelant,prêts à combattre : ― Honte 6+6 c
 À l’homme qui ne choisit pas ! 8 b
Honte au vivant timide,au passant inutile, 6+6 a
Eunuque qui lui-mêmeabdique et se mutile, 6+6 a
 Qui voit le devoir et le fuit, 8 b
10 Et ne s’y jette pasla tête la première, 6+6 c
Et n’ose pas ouvrirla porte de lumière 6+6 c
 Et fermer la porte de nuit ! 8 b
Qui recule peut faireune ruine immense. 6+6 a
Grands, petits, Dieu sait seul la force commence, 6+6 a
15  Seul la faiblesse finit ; 8 b
Quand un mont chancelantcroule, le grain de sable, 6+6 c
S’il pouvait empêchersa chute, est responsable 6+6 c
 Des crimes du bloc de granit. 8 b
L’homme faible est l’appuidu méchant qui se lève ; 6+6 a
20 Les peureux font l’audace ;ils ont avec le glaive 6+6 a
 La complicité du fourreau. 8 b
Ne dites pas : ― C’est mal,mais je n’y puis que faire. ― 6+6 c
Ne dites pas : ― J’ai peur ;et je rentre en ma sphère ; 6+6 c
 Meurs, victime ; frappe, bourreau. 8 b
25 Je laisse le remordset le crime à ma porte ; 6+6 a
Je m’en vais du forfaitdes autres ; que m’importe 6+6 a
 Leur scélératesse ou leur deuil ! 8 b
Ce mort, s’il m’accusait,serait une âme fausse ; 6+6 c
Car, n’étant pas de ceuxqui creusèrent la fosse, 6+6 c
30  Je suis quitte avec le cercueil. ― 8 b
Non, non ! Il faut briserle poteau du supplice ; 6+6 a
Qui, pouvant empêcher,laisse faire, est complice. 6+6 a
 Abstention, complicité. 8 b
Ce qui semble un atomeest tout un crime immonde ; 6+6 c
35 C’est souvent dans le moindreespace qu’en ce monde 6+6 c
 Tient la plus grande énormité. 8 b
Tel qui renie un meurtreen est le vrai ministre. 6+6 a
Le fond de la cuvette, dans l’ombre sinistre, 6+6 a
 Un lâche se lave les mains, 8 b
40 Peut offrir au regard,― Vision surhumaine, 6+6 c
Et que tout l’océanne contiendrait qu’à peine ! ― 6+6 c
 Un mont noir aux âpres chemins, 8 b
Trois gibets, deux voleursse tordant sous les cordes, 6+6 a
Les cieux mystérieuxpleins de miséricordes 6+6 a
45  S’ouvrant pour recevoir l’affront, 8 b
Et sur la croix du centre,en une nuit sans lune, 6+6 c
Un juste couronnéd’épines dont chacune 6+6 c
 Perce une étoile sur son front ! 8 b
mètre profils métriques : 8, 6+6
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