Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
HUG_23/HUG1007
Victor HUGO
LES QUATRE VENTS DE L'ESPRIT
1881
I
LE LIVRE SATIRIQUE
— LE SIÈCLE —
XXXIV
Il faut agir, il fautmarcher, il faut vouloir. 6+6 a
Mais songer comme un turcet dormir comme un loir, 6+6 a
Aller aux champs, au bois,au bal, puis chez les filles, 6+6 b
Ce n’est point la façonde sauver nos familles, 6+6 b
5 De relever nos droits,de redresser nos fronts, 6+6 a
Et de porter remèdeau mal que nous souffrons. 6+6 a
On a la chne au cou,mais des fleurs sur la tête ; 6+6 b
On rêve l’âge d’orantique de la bête 6+6 b
tout était charmantpourvu qu’on s’accouplât ; 6+6 a
10 On est spirituel,on est jeune, on est plat. 6+6 a
Oh ! Que de lâchetés !Oh ! L’abjecte débauche 6+6 b
la chute du peupleet de l’homme s’ébauche ! 6+6 b
Cela ne sert à riende faire les vainqueurs. 6+6 a
Ah ! La mort du payssuit le sommeil des cœurs. 6+6 a
15 Le devoir est un Dieuqui ne veut point d’athée. 6+6 b
Je dis que la patrieauguste est souffletée, 6+6 b
Que ce n’est point l’instantdes jeux, mais des combats, 6+6 a
Et que, lorsqu’on auramis le tyran à bas 6+6 a
Et la loi sur le trône,il sera temps de rire. 6+6 b
20 Réveillez-vous ! Je disque la patrie expire, 6+6 b
Que cette mère, hélas,dont j’écoute les cris, 6+6 a
À besoin de Brutuset non de Sybaris, 6+6 a
Qu’il lui faut plus de frontssévères et moroses, 6+6 b
Plus de bras étreignantdes glaives, moins de roses, 6+6 b
25 Et que voilà pourquoi,moi, ployé par les ans, 6+6 a
Sur la place publique,au milieu des passants, 6+6 a
En face du soleilsacré qui nous éclaire, 6+6 b
J’apporte ma vieille âmeet ma vieille colère ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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