Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
HUG_10/HUG169
Victor HUGO
Les feuilles d'automne
1831
XXVI
Ô que les tendres propos et les charmantes choses
Que me disait Aline en la saison des roses !
Doux zéphyrs qui passiez alors ces beaux lieux,
N'en rapportiez-vous rien à l'oreille des dieux ?
SEGRAIS.
Vois, cette branche est rude,elle est noire, et la nue 6+6 a
Verse la pluie à flotssur son écorce nue ; 6+6 a
Mais attends que l'hivers'en aille, et tu vas voir 6+6 b
Une feuille percerces nœuds si dur pour elle, 6+6 c
5 Et tu demanderascomment un bourgeon frêle 6+6 c
Peut, si tendre et si vert,jaillir de ce bois noir. 6+6 b
Demande alors pourquoi,ma jeune bien-aimée, 6+6 a
Quand sur mon âme, hélas !endurcie et fermée, 6+6 a
Ton souffle passe, aprèstant de maux expiés, 6+6 b
10 Pourquoi remonte et courtma sève évanouie, 6+6 c
Pourquoi mon âme en fleuret tout épanouie 6+6 c
Jette soudain des versque j'effeuille à tes pieds ! 6+6 b
C'est que tout a sa loi,le monde et la fortune ; 6+6 a
C'est qu'une claire nuitsuccède aux nuits sans lune ; 6+6 a
15 C'est que tout ici-basa ses reflux constants ; 6+6 b
C'est qu'il faut l'arbre au ventet la feuille au zéphyre ; 6+6 c
C'est qu'après le malheurm'est venu ton sourire ; 6+6 c
C'est que c'était l'hiveret que c'est le printemps ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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