Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
HAR_2/HAR109
Edmond HARAUCOURT
L’Âme nue
1885
II
LA VIE INTÉRIEURE
L’AUBE — MIDI — LE SOIR
L’AUBE
ROMANCE
À ANDRÉ HALARY
« Et j’ai trop vu d’oubli pour croire au souvenir. »
Joseph BERTHO.
Quand l’orage gronde et s’irrite, 8 a
Comme elle court, l’eau du ruisseau ! 8 b
— Mais ce qui passe encor plus vite, 8 a
 C’est un oiseau. 4 b
5 Vers le nid où l’amour s’abrite, 8 a
Comme il vole, comme il fend l’air ! 8 b
— Mais ce qui passe encor plus vite, 8 a
 C’est un éclair. 4 b
Il luit, tonne, et se précipite : 8 a
10 On le voit, sans le voir venir. 8 b
— Mais il passe encore plus vite, 8 a
 Le souvenir ! 4 b
Il existe, au pays du Scythe, 8 a
Un arbre qui croît en un jour. 8 b
15 — Mais ce qui vient encor plus vite, 8 a
 C’est un amour. 4 b
Tout à coup notre cœur palpite ; 8 a
Le sourire se mêle au pleur. 8 b
— Mais ce qui vient encor plus vite. 8 a
20  C’est un malheur. 4 b
On vivait : terrible et subite, 8 a
La mort a soufflé le flambeau ! 8 b
— Mais l’herbe vient encor plus vite 8 a
 Sur un tombeau. 4 b
mètre profils métriques : 8, 4
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