Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
GRS_1/GRS5
corpus Pamela Puntel
Charles GRANDSARD
L'ANNÉE MAUDITE
1870-1871
1871
LE VŒU
Si jamais un sourire, ô ma pauvre patrie ! 6+6 a
Vient éclairer mes yeux ternis par tes douleurs, 6+6 b
Qu'il sente au même instant sa paupière flétrie, 6+6 a
Le mauvais fils qui rit quand sa mère est en pleurs ! 6+6 b
5 Si jamais dans ma main je serre avec ivresse 6+6 a
La coupe où le vin luit, rubis éblouissant, 6+6 b
Que sur ma lèvre, alors, la liqueur vengeresse. 6+6 a
Se change en un poison qui me glace le sang ! 6+6 b
Si jamais, au milieu d'une folle soirée, 6+6 a
10 Ma bouche murmurait quelque joyeux propos, 6+6 b
Que ma voix, expirant dans ma gorge serrée, 6+6 a
Soit dès lors condamnée à l'éternel repos ! 6+6 b
Si jamais il ressent une joie indiscrète, 6+6 a
Quand tu meurs sous les coups du poignard assassin, 6+6 b
15 Que mon cœur, aussitôt, comme brisé, s'arrête 6+6 a
Et cesse désormais de battre dans mon sein ! 6+6 b
Si jamais, quand le jour a fini sa carrière, 6+6 a
Je prie en oubliant d'implorer Dieu pour toi, 6+6 b
Que le Maître, là-haut, rejette ma prière, 6+6 a
20 Et retire la main qui protégeait mon toit ! 6+6 b
Oui ! je fais vœu de mettre un crêpe sur ma vie, 6+6 a
De n'accorder jamais au plaisir un coup d’œil, 6+6 b
Jusqu'au jour où du sort la fureur assouvie, 6+6 a
En terminant tes maux, terminera mon deuil ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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