Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
GRS_1/GRS16
corpus Pamela Puntel
Charles GRANDSARD
L'ANNÉE MAUDITE
1870-1871
1871
A CELUI QUI A PLEURÉ
Quand, sous l'obus brutal et la bombé de flamme, 6+6 a
Ce pauvre et grand Paris eut longuement souffert, 6+6 b
Et que, pâle de faim, il allait rendre l'âme, 6+6 a
Étouffé qu'il était dans un cercle de fer, 6+6 b
5 Alors, de ses douleurs interprète et ministre, 6+6 a
Tu réclamas le droit d'aller vers le tyran 6+6 b
Qui, froidement dra dans son vouloir sinistre, 6+6 a
Comptait les râles sourds de ce peuple expirant ! 6+6 b
En écoutant sa voix, qui condamnait la. France 6+6 a
10 Au plus sombre avenir de honte et de malheurs, 6+6 b
Ton cœur de citoyen se brisa de souffrance, 6+6 a
Et l'on dit qu'on t'a vu les yeux mouillés de pleurs ! 6+6 b
Ah ! tes larmes ont dû bien les faire sourire, 6+6 a
Ces hommes qui souvent, autour d'un tapis vert, 6+6 b
15 D'un trait qu'avec la plume ils s'empressent d'écrire, 6+6 a
Tranchent d'un peuple mort le cadavre entr'ouvert ! 6+6 b
Ces hommes, dont l'astuce était l'unique oracle, 6+6 a
Et qui se rappelaient leurs ruses d'autrefois, 6+6 b
Devant tant de candeur ont dû crier miracle, 6+6 a
20 Car ils voyaient pleurer pour la première fois ! 6+6 b
Mais, si des raffinés un tel sourire est l'arme, 6+6 a
Comme la grosse injure est celle des partis, 6+6 b
Ne regrette jamais, brave cœur ! cette larme : 6+6 a
Elle te fait bien grand… et les fait bien petits ! 6+6 b
25 Elle rayonnera sur ta longue carrière ; 6+6 a
Elle en sera la perle et le couronnement ; 6+6 b
Car jamais âme d'homme, en une vie entière, 6+6 a
Ne saurait éclater aux yeux plus noblement ! 6+6 b
De tes faits, le plus digne et le plus méritoire 6+6 a
30 Qui par le souvenir doive être consacré, 6+6 b
C'est encor cette larme… et l'équitable histoire 6+6 a
Écrira sous ton nom : tel jour, il a pleuré ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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