Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
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Charles GILL
Le Cap Éternité
1919
LES ÉTOILES FILANTES
À Victor Hugo
Maître, comme il revient | souvent, l’anniversaire 6+6 a
Des monarques puissants | dont le règne éphémère, 6+6 a
Après quelques printemps, | au tombeau doit finir !… 6+6 b
Il faut qu’un siècle passe | avant que nous revienne 6+6 c
5 Ton jour de fête, ô roi | de la pensée humaine 6+6 c
Dans l’immense avenir ! 6 b
Il suffit, pour marquer | la fuite des années 6+6 a
S’engouffrant dans l’abîme | avec nos destinées, 6+6 a
Qu’un monde, par un astre | en l’éther emporté, 6+6 b
10 Ait parcouru l’ellipse | où son disque s’engage. 6+6 c
Mais les ans sont trop courts : | les siècles comptent l’âge 6+6 c
De l’immortalité ! 6 b
Te voici donc au seuil | de ton apothéose ; 6+6 a
Un autre temps redit | la chanson grandiose 6+6 a
15 Que sur la lyre d’or | ton génie accorda. 6+6 b
L’Océan a clamé | ton nom à notre plage ; 6+6 c
Puisse sa grande voix | te rapporter l’hommage 6+6 c
Du lointain Canada ! 6 b
Et si notre vivat | aux bravos se marie, 6+6 a
20 C’est que nous chérissons | la langue et la Patrie 6+6 a
Que tu couvres de gloire | avec tes chants vainqueurs : 6+6 b
C’est bien ton verbe noble | à la mâle cadence 6+6 c
Qui vibre dans nos voix, | c’est bien ta noble France 6+6 c
Qui vibre dans nos cœurs ! 6 b
25 Malgré les faibles sons | d’une lyre inhabile, 6+6 a
Nous voulons célébrer | ton œuvre indélébile, 6+6 a
En des vers fugitifs | que guette le néant, 6+6 b
Pardon, si notre Muse, | ô maître, ambitionne 6+6 c
Cet orgueil d’élever | sa modeste couronne 6+6 c
30 Jusqu’à ton front géant ! 6 b
mètre profils métriques : 6, 6+6
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