Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
GIL_1/GIL19
Charles GILL
Le Cap Éternité
1919
LES ÉTOILES FILANTES
Les deux Étoiles
Comme des oiseletsfuyant les avalanches 6+6 a
Et sous la tendre mousseabritant leur duvet, 6+6 b
À son premier reposle Bébé réchauffait 6+6 b
Ses pieds roses blottisdans le nid des mains blanches. 6+6 a
5 Front sublime inclinésur l’aurore de Dieu, 6+6 a
La Vierge contemplaitle sommeil ineffable 6+6 b
Du nouveau-né promisau monde misérable, 6+6 b
Et qui tremblait de froiddans la grotte sans feu. 6+6 a
Son être extasiétressaillait sous le charme ; 6+6 a
10 Quand Jésus, s’éveillantaux chants des séraphins, 6+6 b
Ouvrit le rêve bleude ses grands yeux divins, 6+6 b
Le bonheur maternelfondit en une larme. 6+6 a
Noël irradiadans deux astres nouveaux : 6+6 a
L’étoile des trois roismages, céleste guide, 6+6 b
15 Et cette larme, étoileauguste, plus splendide 6+6 b
Que l’éclat infinides nocturnes joyaux. 6+6 a
L’astre, éblouissementde l’ombre sans limite, 6+6 a
Au ciel orientalplanait ; son disque ardent, 6+6 b
Par delà les désertsroulait vers l’Occident, 6+6 b
20 Et les savants pensifscalculaient son orbite ; 6+6 a
Mais comme la roséeaux pétales d’un lys 6+6 a
Peut refléter l’auroreen son miroir d’eau vive, 6+6 b
Le pleur tremblant aux cilsde la Petite Juive 6+6 b
Reflétait tout l’orgueildes destins accomplis. 6+6 a
25 L’astre s’était paréde sa gloire stellaire 6+6 a
Aux foyers de l’espace,aux brasiers radieux 6+6 b
D’ sont nés les soleilsépars au sein des cieux 6+6 b
Pour combler le néantde la nuit séculaire ; 6+6 a
Mais, plus belle, la larmeavait pris son cristal 6+6 a
30 Aux candeurs, aux fiertés,à la douceur d’une âme, 6+6 b
À l’attendrissementsuave de la femme, 6+6 b
Aux palpitationsd’un baiser virginal ! 6+6 a
L’astre des rois venaitdu sidéral prodige 6+6 a
Que notre esprit confondavec l’éternité : 6+6 b
35 Par les tourbillons noirsde l’Éther emporté, 6+6 b
Il s’était engloutidans l’effrayant vertige ; 6+6 a
Mais le pleur émanéde l’amour maternel, 6+6 a
D’une autre immensitérayonnement sublime, 6+6 b
Descendait de plus hautque l’insondable abîme, 6+6 b
40 Car le cœur d’une mèreest plus grand que le ciel. 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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