Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
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Charles GILL
Le Cap Éternité
1919
LE CAP ÉTERNITÉ
Stances aux Étoiles
Étoiles ! tourbillon de poussière sublime 6+6 a
Qu’un vent mystique emporte au fond du ciel désert, 6+6 b
À vouloir vous compter, notre calcul se perd 6+6 b
Dans le vertigineux mystère de l’abîme. 6+6 a
5 Étoiles, tourbillon de poussière sublime ! 6+6 a
Le puissant télescope ouvre son œil en vain. 6+6 a
Vous n’avez pas livré le secret de votre être, 6+6 b
Et nous vous admirons sans pouvoir vous connaître, 6+6 b
Quand descend dans le soir votre rêve divin, 6+6 a
10 Le puissant télescope ouvre son œil en vain ! 6+6 a
Yeux d’or indifférents aux frêles destinées, 6+6 a
Des peuples ont sombré dans le fatal remous, 6+6 b
Avant que vos rayons égarés jusqu’à nous 6+6 b
Aient franchi la distance en des milliers d’années. 6+6 a
15 Yeux d’or indifférents aux frêles destinées ! 6+6 a
Vous planez sur la Mort, vous planez sur l’oubli. 6+6 a
Le Temps emporte tout, le siècle comme l’heure ; 6+6 b
Tout se perd, tout s’écroule… et votre aspect demeure 6+6 b
Tel qu’il le fut jadis pour maint enseveli. 6+6 a
20 Vous planez sur la Mort, vous planez sur l’oubli ! 6+6 a
Vous hantez le silence altier des solitudes. 6+6 a
Ô points d’or qui veillez en des gouffres muets 6+6 b
Où les clameurs d’en bas ne bourdonnent jamais, 6+6 b
Vous ignorez le cri des viles multitudes. 6+6 a
25 Vous hantez le silence altier des solitudes ! 6+6 a
Vous brillez dans mon cœur autant que dans la nuit. 6+6 a
— Ô merveille des cieux, tu tiens là tout entière ! — 6+6 b
J’y garde vos reflets comme en un sanctuaire, 6+6 b
Et plus d’un noir chagrin devant eux s’est enfui. 6+6 a
30 Vous brillez dans mon cœur autant que dans la nuit ! 6+6 a
Phares de l’Infini, vous éclairez mon âme ! 6+6 a
Votre immense problème atteint l’Éternité ; 6+6 b
Vous me révélez Dieu par votre majesté : 6+6 b
Je vois luire son nom dans vos disques de flamme. 6+6 a
35 Phares de l’Infini, vous éclairez mon âme ! 6+6 a
Oh ! guidez-vous les morts dans leur envol vers Dieu ? 6+6 a
Mon esprit, délivré du fardeau périssable, 6+6 b
S’engloutira peut-être en l’ombre irrévocable, 6+6 b
Ignorant de sa route après l’ultime adieu. 6+6 a
40 Oh ! guidez-vous les morts dans leur envol vers Dieu ? 6+6 a
Je t’adore, ô splendeur des étoiles sans nombre ! 6+6 a
Élevant ma pensée à ton niveau géant. 6+6 b
J’ai vu l’âme immortelle et nié le néant, 6+6 b
Car, à te contempler, j’ai grandi dans mon ombre !… 6+6 a
45 Je t’adore, ô splendeur des étoiles sans nombre ! 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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