Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
GAU_6/GAU227
Théophile GAUTIER
POÉSIES DIVERSES, 1838-1845
Tome second
édition Maurice Dreyfous
1838-1845
A LA PRINCESSE BATHILDE
La cloche matinale enfin a sonné l'heure 6+6 a
Où les pâles Wilis, qu'un jour trop vif effleure, 6+6 a
Près du sylphe qui dort vont se glisser sans bruit 6+6 b
Au cœur des nénufars et des belles de nuit ; 6+6 b
5 Giselle défaillante avec de molles poses 6+6 a
Lentement disparaît sous son linceul de roses, 6+6 a
Et l'on n'aperçoit plus du fantôme charmant 6+6 b
Qu'une petite main tendue à son amant. 6+6 b
— Alors vous paraissez, chasseresse superbe, 6+6 a
10 Traînant votre velours sur le velours de l'herbe, 6+6 a
Un sourire à la bouche, un rayon dans les yeux, 6+6 b
Plus fraîche que l'aurore éclose au bord des cieux ; 6+6 b
Belle au regard d'azur, à la tresse dorée, 6+6 a
Que sur ses blancs autels la Grèce eût adorée ; 6+6 a
15 Pur marbre de Paros, que les Grâces, en chœur, 6+6 b
Dans leur groupe admettraient pour quatrième sœur. 6+6 b
— De la forêt magique illuminant la voûte, 6+6 a
Une vive clarté se répand, — et l'on doute 6+6 a
Si le jour, qui renaît dans son éclat vermeil, 6+6 b
20 Vient de votre présence ou s'il vient du soleil ! 6+6 b
Giselle meurt ; Albert éperdu se relève, 6+6 a
Et la réalité fait envoler le rêve ; 6+6 a
Mais en attraits divins, en chaste volupté, 6+6 b
Quel rêve peut valoir votre réalité ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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