Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
GAU_4/GAU143
Théophile GAUTIER
POÉSIES
édition Maurice Dreyfous
1833
MARIA
… meæ puellæ
Flendo turgiduli rubent ocelli.
V. Catullus.
Ne pleure pas…
Dovalle.
De tes longs cils de jais que ta main blanche essuie, 6+6 a
Comme des gouttes d'eau d'un arbre après la pluie, 6+6 a
Ou comme la rosée, au point du jour, des fleurs 6+6 b
Qu'un pied inattentif froisse, j'ai vu des pleurs 6+6 b
5 Tomber et ruisseler en perles sur ta joue : 6+6 a
En vain de la g l'éclair à présent joue 6+6 a
Dans tes yeux bruns ; en vain ta bouche me sourit ; 6+6 b
D'inquiètes terreurs agitent mon esprit. 6+6 b
Qu'avais-tu, Maria, toi, rieuse et folâtre, 6+6 a
10 Toi, de plaisirs bruyants et de danse idolâtre, 6+6 a
Le soir, quand le soleil incline à l'horizon, 6+6 b
La première à fouler l'émail vert du gazon, 6+6 b
La première à poursuivre en sa rapide course 6+6 a
La demoiselle bleue aux bords frais de la source, 6+6 a
15 A chanter des chansons, à reprendre un refrain ? 6+6 b
Toi qui n'as jamais su ce qu'était un chagrin, 6+6 b
A l'écart tu pleurais. Réponds-moi, quel orage 6+6 a
Avait terni l'éclat de ton ciel sans nuage ? 6+6 a
Ton passereau chéri bat de l'aile, joyeux, 6+6 b
20 Les barreaux de sa cage, et sur son lit soyeux 6+6 b
Ton jeune épagneul dort, tout va bien, et tes roses 6+6 a
Répandent leurs parfums, heureusement écloses. 6+6 a
Qu'avais-tu donc, enfant ? quel malheur imprévu 6+6 b
Te faisait triste ? — Hier je ne t'avais pas vu. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
logo du CRISCO logo de l'université