Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
GAU_4/GAU123
Théophile GAUTIER
POÉSIES
édition Maurice Dreyfous
1833
STANCES
La jeune fille rieuse.
Victor Hugo.
Vous ne connaissez pas les molles rêveries 6+6 a
Où l'âme se complaît et s'arrête longtemps, 6+6 b
De même que l'abeille, en un soir de printemps, 6+6 b
Sur quelque bouton d'or, étoile des prairies ; 6+6 a
5 Vous ne connaissez pas cet inquiet désir 6+6 a
Qui fait rougir souvent une joue ingénue, 6+6 b
Ce besoin d'habiter une sphère inconnue, 6+6 b
D'embrasser un fantôme impossible à saisir ; 6+6 a
Ces attendrissements, ces soupirs et ces larmes 6+6 a
10 Sans cause, qu'on voudrait, mais en vain, réprimer, 6+6 b
Cette vague langueur et ce doux mal d'aimer, 6+6 b
Pour un objet chéri ces mortelles alarmes ; 6+6 a
Vous ne connaissez rien, rien que folle gaîté ; 6+6 a
Sur votre lèvre rose un frais sourire vole ; 6+6 b
15 Votre entretien naïf, sérieux ou frivole, 6+6 b
Est égal et serein comme un beau jour d'été. 6+6 a
Sur votre main jamais votre front ne se pose, 6+6 a
Brûlant, chargé d'ennuis, ne pouvant soutenir 6+6 b
Le poids d'un douloureux et cruel souvenir ; 6+6 b
20 Votre cœur virginal en lui-même repose. 6+6 a
Avenir et présent, tout rit dans vos destins ; 6+6 a
Vous n'avez pas encore aimé sans être aimée, 6+6 b
Ni, retenant à peine une larme enflammée, 6+6 b
Épié d'un regard les aveux incertains. 6+6 a
25 Jeune fille, vos yeux ignorent l'insomnie ; 6+6 a
Une pensée ardente et qui revient toujours 6+6 b
Ne trouble pas vos nuits tristes comme vos jours ; 6+6 b
Votre vie en sa fleur n'a pas été ternie. 6+6 a
Ainsi qu'un ruisseau clair où se mirent les cieux, 6+6 a
30 Dont le cours lentement par les prés se déroule, 6+6 b
Votre existence pure et limpide s'écoule, 6+6 b
Heureuse d'un bonheur calme et silencieux. 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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