Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
DUC_2/DUC37
Alexandre DUCROS
Les Caresses d'Antan
1896
Bertha
Nous descendîmes au jardin. 8 A
Déjà s'éveillait la fauvette, 8 B
Saluant les feux du matin. 8 a
Nous descendîmes au jardin. 8 A
5 Et nous nous tenions par la main 8 a
Pour écouter sa chansonnette 8 b
Nous descendîmes au jardin, 8 A
Déjà s'éveillait la fauvette. 8 B
Tout se taisait autour de nous. 8 A
10 Nous étions seuls dans les allées, 8 B
Loin des regards, loin des jaloux. 8 a
Tout se taisait autour de nous ! 8 A
Hors la fauvette aux chants si doux, 8 a
Qui jetait ses notes perlées, 8 b
15 Tout se taisait autour de nous… 8 A
Nous étions seuls dans les allées ! 8 B
Nous écoutions son gai concert, 8 A
Sa voix était suave et douce ! 8 B
Émus, dans le sentier couvert, 8 a
20 Nous écoutions son gai concert ! 8 A
Et le jardin était désert, 8 a
Le bruit expirait sur la mousse 8 b
Nous écoutions son gai concert ; 8 A
Sa voix était suave et douce ! 8 B
25 Sa mélodieuse chanson, 8 A
D'un doux émoi pénétrait l'âme ! 8 B
Nos cœurs battaient à l'unisson ! 8 a
Sa mélodieuse chanson 8 A
Fît en nous passer un frisson, 8 a
30 Et ce frisson était dé flamme !… 8 b
Sa mélodieuse chanson 8 A
D'un doux émoi pénétrait l'âme ! 8 B
Je pleurais sans savoir pourquoi 8 A
Qu'elles étaient douces, mes larmes ! 8 B
35 Et Bertha pleurait comme moi ; 8 a
Je pleurais… sans savoir pourquoi ! 8 A
La fauvette chantait, ma foi ! 8 a
Nous n'éprouvions nulles alarmes… 8 b
Mais Bertha pleurait comme moi ! 8 A
40 Qu'elles étaient douces, nos larmes ! 8 B
Sans le vouloir — dans le chemin 8 A
Pourtant mon trouble était extrême, 8 B
De Bertha je saisis la main, 8 a
Sans le vouloir… dans le chemin ! 8 A
45 Et tombant à genoux soudain, 8 a
Ma lèvre murmura : « Je t'aime ! » 8 b
Sans le vouloir… dans le chemin ! 8 A
Pourtant mon trouble était extrême ! 8 B
Elle rougit, l'oiseau chanta 8 A
50 Je tremblais comme la feuillée 8 B
Et tout bas j'implorais Bertha ; 8 a
Elle rougit, l'oiseau chanta ! 8 A
C'est elle pourtant qu'écouta 8 a
Mon âme presque désolée !… 8 b
55 Elle rougit, l'oiseau chanta 8 A
Je tremblais comme la feuillée ! 8 B
— « M'aimes-tu ? lui dis-je tout bas. 8 A
M'aimes-tu ? — l'oiseau fit silence. 8 B
Elle ne me répondit pas ! 8 a
60 — M'aimes-tu ? » lui dis-je tout bas. 8 A
J'attendais mon arrêt, hélas ! 8 a
Mais ainsi qu'un chant d'espérance : 8 b
— « Je t'aime I » dit-elle tout bas, 8 A
Puis il se fit un grand silence ! 8 B
65 La fauvette ne chantait plus, 8 A
Mais Bertha rougissait encore ! 8 B
Au dernier son de l'Angélus, 8 a
La fauvette ne chantait plus. 8 A
J'avais l'ivresse des élus, 8 a
70 Et mon cœur s'emplissait d'aurore ! 8 b
La fauvette ne chantait plus… 8 A
Mais Bertha rougissait encore ! 8 B
mètre profil métrique : 8
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