Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
DRX_1/DRX17
Léon DIERX
POÈMES ET POÉSIES
1864
Le Vieux Solitaire
Je suis tel qu'un ponton sans vergues et sans mâts, 6+6 a
Aventureux débris des trombes tropicales, 6+6 b
Et qui flotte, roulant des lingots dans ses cales, 6+6 b
Sur une mer sans borne et sous de froids climats. 6+6 a
5 Les vents sifflaient jadis dans ses raille poulies. 6+6 a
Vaisseau désempa qui ne gouverne plus, 6+6 b
Il roule, vain jouet du flux et du reflux, 6+6 b
L'ancien explorateur des vertes Australies ! 6+6 a
Il ne lui reste plus un seul des matelots 6+6 a
10 Qui chantaient sur la hune en dépliant la toile. 6+6 b
Aucun phare n'allume au loin sa rouge étoile ; 6+6 b
Il tangue, abandonné tout seul sur les grands flots. 6+6 a
La mer autour de lui se soulève et le roule, 6+6 a
Et chaque lame arrache une poutre à ses flancs ; 6+6 b
15 Et les monstres marins suivent de leurs yeux blancs 6+6 b
Les mirages confus du cuivre sous la houle. 6+6 a
Il flotte, épave inerte, au gré des flots houleux, 6+6 a
Dédaigné des croiseurs aux Nonnettes tendues, 6+6 b
La coque lourde encor de richesses perdues, 6+6 b
20 De trésors dérobés aux pays fabuleux. 6+6 a
Tel je suis. Vers quels ports, quels récifs, quels abîmes, 6+6 a
Dois-tu les charrier, les secrets de mon cœur ? 6+6 b
Qu'importe ? Viens à moi, Caron, vieux remorqueur. 6+6 b
Écumeur taciturne aux avirons sublimes ! 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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