Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
DLR_9/DLR783
Lucie Delarue-Mardrus
LES SEPT DOULEURS D'OCTOBRE
1930
PRÉFACE
Ce spectre allait si vite à travers le vent ivre, 6+6 a
Le soir de cuivre, 4 a
Que je ne pouvais pas le suivre. 8 a
Dans la nuit des tilleuls, tes deux mains en avant, 6+6 a
5 Courant au vent 4 a
Vers le fantôme décevant : 8 a
‒ Qui es-tu ?… Qui es-tu ?… Montre-moi ton visage ! 6+6 a
Le vent fait rage, 4 a
Mais un parfum suit ton passage. 8 a
10 L'ouragan fait flotter tes tragiques cheveux. 6+6 a
Si tu le peux, 4 a
Réponds-moi, spectre impérieux ! 8 a
Et soudain s'arrêta dans le couchant extrême 6+6 a
La chose blême. 4 a
15 Alors je m'écriai : « Moi-même ! » 8 a
Et je vis, comme au fond d'un complaisant miroir, 6+6 a
Un regard noir, 4 a
Lourd de passion et d'espoir, 8 a
Une blancheur de lys, des lèvres carminées, 6+6 a
20 Vingt-cinq années 4 a
Riant au vent des destinées. 8 a
Je vis un front lauré de petit empereur, 6+6 a
Je vis un cœur 4 a
Frais comme une nouvelle fleur. 8 a
25 ‒ Ne t'en vas pas si vite, ô vision trop brêve ! 6+6 a
Reste, ô mon rêve, 4 a
Toi que déjà le vent soulève ! 8 a
Mais l'ombre, avec un signe, avait tourné ce coin 6+6 a
Qui sent le foin, 4 a
30 Et comme je criais de loin : 8 a
‒ Où vas-tu dans le vent et dans le jour qui baisse, 6+6 a
Et qui te presse ?… 4 a
Elle dit : ‒ Je suis ta jeunesse. 8 a
mètre profils métriques : 4, 8, 6+6
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