Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
DLR_7/DLR693
Lucie DELARUE-MARDRUS
A MAMAN
1920
VI
MÉDITATIONS
ARRACHEMENTS
C'est d'abord l'âge,et puis la maladie, 4+6 a
Et nous voiciregrettant leur santé. 4+6 b
 Oui, que cela leur soit ôté, 8 b
Semble déjàtoute la tragédie 4+6 a
5 Malade !… Et c'est,à la longue, normal. 4+6 a
Puis, un matin,ceci : le cœur se serre. 4+6 b
 On a dit : « Cela va plus mal. » 8 a
Et nous voyonsla mort tendre sa serre 4+6 b
Les yeux trop grandset le menton trop fin 4+6 a
10 Disent, hélas !ce que tout l'amour nie. 4+6 b
 Certain soir, voici l'agonie, 8 b
Voici la mort…L'amour dit : « C'est la fin ! » 4+6 a
— Que non ! Ils sontsur leur lit mortuaire. 4+6 a
Leur beau visageest là parmi les fleurs, 4+6 b
15  Nous pouvons les couvrir de pleurs. 8 b
Nous leur parlons…Et soudain, c'est la bière 4+6 a
Face des morts,ô reflet d'infini ! 4+6 a
Vous n'allez pasrefermer ce couvercle ! 4+6 b
 La douleur tourne dans son cercle. 8 b
20 L'amour hurlantdéclare : « C'est fini ! » 4+6 a
C'est fini ? Non,pauvre amour, pas encore ! 4+6 a
On haïssaithier l'affreux cercueil. 4+6 b
 C'est lui qu'aujourd'hui l'on adore. 8 a
Quelle douleurquand il passe le seuil ! 4+6 b
25 Quelle douleurpire encore : la fosse. 4+6 a
Ah ! cette fois,c'est vrai ! Voici la fin. 4+6 b
 Non ! Non ! Elle était encor fausse, 8 a
Car voici l'angle le front heurte enfin 4+6 b
— C'est toi, tombeau ?… Pesante et triste pierre, 4+6 a
30 Me rendras-tuce que tu m'as pris ? Non. 4+6 b
 Mais ma tendresse reste entière, 8 a
Et je t'embrasseen te donnant un nom. 4+6 b
mètre profils métriques : 8, 4+6
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