Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
DLR_6/DLR578
Lucie DELARUE-MARDRUS
SOUFFLES DE TEMPÊTE
1918
III
LE SPHINX
AUX TOMBEAUX DES KHALIFES
Dans tes sables, Égypte, où des foules funèbres 6+6 a
Reposent, donne place à de plus récents morts. 6+6 b
Sois maternelle à ceux qui dorment par le corps 6+6 b
Et qui furent sultans en Islam, et célèbres. 6+6 a
5 Dans leurs derniers palais, les mameluks défunts 6+6 a
Sont à jamais couchés, loin de toutes les houles. 6+6 b
Ayant à leur côté, comme un coq a ses poules, 6+6 b
Leurs quatre épouses d'ombre aux doux visages bruns. 6+6 a
Les marbres, orgueilleux et hauts lits de parade, 6+6 a
10 Sont de blancs reposoirs où, dans un néant frais, 6+6 b
Ils s'extasient peut-être à des rêves concrets 6+6 b
Que leur conte la mort, discrète Schahrazade. 6+6 a
L'immense capitale est dans un creux, dehors ; 6+6 a
Le Nil la baigne et court vers les horizons vides, 6+6 b
15 Et le soleil se couche au flanc des pyramides… 6+6 b
Un jour de moins pour les vivants et pour les morts ! 6−6 a
Or, chaque pyramide assise dans le sable 6+6 a
Dit à ces tombeaux roux qui sculptent le désert : 6+6 b
« Vous n'êtes que l'Islam, religion de chair. 6+6 b
20 Vivez ! Passez ! C'est nous la pierre impérissable ! » 6+6 a
Mais nul n'entend la voix du silence du soir. 6+6 a
Vers un trou des vieux murs où reposent les âmes, 6+6 b
Un grand coq rentre avec ses poules, dans le noir, 6+6 a
Comme un sultan vivant parmi ses quatre femmes. 6+6 b
mètre profil métrique : 6−6
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