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| = césure
DLR_5/DLR520
Lucie Delarue-Mardrus
PAR VENTS ET MARÉES
1910
CINQ POÈMES POUR LA FRANCE
IV
CHANT DE GUERRE
Je bénis le destin qui pour moi décida 6+6 a
Que je ne serais qu'une femme. 8 b
Mais la guerre, ce mot de sang, de bruit, de flamme, 6+6 b
Rien qu'à le prononcer ma faiblesse réclame, 6+6 b
5 Et je deviens, moi, femme, un furieux soldat. 6+6 a
Alors voici mon rêve : Ardente chevauchée, 6+6 a
Je suis là sur mon grand cheval, 8 b
Avec tons, galopant par le mont et le val, 6+6 b
Hurlant parmi les miens contre un pays rival, 6+6 b
10 Hurlant avec le tas, anonyme et penchée. 6+6 a
-Canons ! Chevaux ! Soldats ! A nous ! C'est notre sol 6+6 a
Nos coutumes, nos arts, nos lettres 8 b
Que nous défendons tous contre de nouveaux maîtres 6+6 b
C'est aussi l'avenir, le bien des'futur s êtres, 6+6 b
15 Héritiers de l'esprit français, si grand, si fol ! 6+6 a
Certes, nous l'avons fait, le songe humanitaire 6+6 a
De sublime fraternité, 8 b
D'universelle paix, d'unanime bonté. 6+6 b
Mais nous lui préférons la vieille absurdi 6+6 b
20 D'aimer mieux notre race à nous, et notre terre. 6+6 a
Qu'elle vienne, la guerre, et se dresse parmi 6+6 a
Notre indolente fantaisie ! 8 b
Alors nous oublierons ce qui nous rassasie, 6+6 b
Car n'est-il pas plus grand que toute poésie, 6+6 b
25 Le cri de notre haine insultant l'ennemi ? 6+6 a
mètre profils métriques : 8, 6+6
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