Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
DLR_4/DLR449
Lucie DELARUE-MARDRUS
LA FIGURE DE PROUE
1908
POÈMES ORANAIS ET KABYLES
AMOUR
Qu’obtiendrons-nous jamais de vous, noces humaines, 6+6 a
Puisqu’en nous l’animal est mort ou presque mort ? 6+6 b
Mais t’obéir, nature ! aller où tu nous mènes. 6+6 a
Et que tes seuls parfums tuent en nous tout effort. 6+6 b
5 Mais nous mourir, les soirs que le désir nous couche, 6+6 a
Delà possession de tes grands bras touffus, 6+6 b
T’aimer, nous qui savons quelle épouse tu fus 6+6 b
Pour ceux qui t’ont voulu connaître bouche à bouche ! 6+6 a
Propice à nos repos comme à nos passions. 6+6 a
10 Ton visage, qui change avec toutes les heures. 6+6 b
Rit lorsque nous rions, et, si nous pleurons, pleure. 6+6 b
Sans yeux pour nous tirer une explication. 6+6 a
Tu ne sais pas l'horreur du geste et des paroles, 6+6 a
La contradiction de cet amour impair ; 6+6 b
15 Tu nous tends seulement tes profondes corolles 6+6 a
Qui sont une douceur plus douce que la chair. 6+6 b
Ton sein ne connaît point la limite du spasme, 6+6 a
Le funèbre regret du plaisir accompli. 6+6 b
Pour offrir à nos sens un éternel phantasme, 6+6 a
20 Au creux des horizons ton amour fait son lit. 6+6 b
Nature, seul rachat de l'homme et de la femme, 6+6 a
Unique amie en qui cesse l’isolement, 6+6 b
O toi qui nous connais, toi dont nous savons l'âme, 6+6 a
Puisque ton âme, c’est la nôtre, simplement. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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