PREMIER ISLAM |
ORANGERS |
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Sous-bois d'orangers lourds de fruits de février. |
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Un Orient de soleil tendre et d'herbe verte. |
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On voit au clair les rangs des sanguines briller. |
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Va-t-on pouvoir, la face haute et découverte, |
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Boire à longs traits le ciel méditerranéen ? |
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Ah ! terre heureuse ! Il me souvient ! Il me souvient ! |
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A deux mains j'ai levé la sanguine cueillie ; |
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La goutte de sa chair sombre et rouge, jaillie |
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De la blessure de l'écorce, un sang sucré |
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Parmi le bleu du ciel, jusqu'à l'herbe a pleuré |
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Si fort !… Et j'ai senti, sous mes ongles arides, |
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Saigner entre mes doigts le cœur des Hespérides. |
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