Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
DLR_3/DLR264
Lucie DELARUE-MARDRUS
HORIZONS
1905
LE LONG DES JARDINS ET DE L'EAU
JUILLET
L'air brûlant fait vibrer | les horizons ruraux ; 6+6 a
Un excessif soleil | rend l'ombre plus profonde. 6+6 b
Dans notre jardin calme | où la verdure abonde, 6+6 b
L'après-midi sommeille | au cœur des bosquets chauds. 6+6 a
5 Voici le lierre sombre | où reluit une abeille, 6+6 a
La vigne, les rosiers, | les fruits déjà joufflus. 6+6 b
L'herbe couchée encor | par le vent de la veille, 6+6 a
Et toi !… tout ce que j'aime | au monde, et rien de plus. 6+6 b
Pas un souffle n'atteint | les roses éclatées ; 6+6 a
10 Les arbres inégaux | sculptent le grand ciel clair… 6+6 b
Ah ! nous demeurerons | souvent jusqu'aux nuitées 6+6 a
Sous la tonnelle ronde | où filtre un jour si vert ! 6+6 b
Ne disons rien. Là-bas | parle une voie décrue ; 6+6 a
Tout à l'heure, un lointain | chariot cahotait ; 6+6 b
15 On ne sait presque plus | qu'on existe. On se tait 6+6 b
Parmi cette rumeur | quelconque de la rue. 6+6 a
Ne disons rien. Il fait | indifférent et bon ; 6+6 a
Je viens de voir tomber | une rose fanée… 6+6 b
Écoutons, assoupis | de satisfaction, 6+6 a
20 Battre tout doucement | le cœur de la journée 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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