Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
DLR_1/DLR59
Lucie DELARUE-MARDRUS
OCCIDENT
1901
PAROLES II
POUR UNE
Le désir des amants hante le solitudes 6+6 a
Où se complaît ton rêve impossible et hautain, 6+6 b
Avide de capter ainsi qu'un aigle atteint 6+6 b
Ton grand cœur désai tombé des altitudes. 6+6 a
5 Dans ta grâce rythmique et dans ta volupté 6+6 a
Ils détestent la route isolée où tu rôdes 6+6 b
sans que tiennent leurs doigts tes mains ùates et chaudes, 6+6 b
Sans que fasse leur force escorte à la beauté. 6+6 a
Ils regrettent ta joue offerte toute nue 6+6 a
10 Comme une pêche ronde où rosit le duvet, 6+6 b
cette bouche d'enfant dont leur baiser rêvait 6+6 b
Et qui ne leur tend point sa belle fleur charnue. 6+6 a
Il regrettent tes yeux qui brûlent le regard 6+6 a
Loin d'eux sous l'écrin lourd de tes paupières moites, 6+6 b
15 Ton geste absent du leur, tes inflexions coites 6+6 b
Et tes poses vivant leur souplesse à l'écart… 6+6 a
Ah ! pourquoi ta frcheur, puisque tu te dérobes 6+6 a
Dans ta haute pensée et ton mal soucieux, 6+6 b
Et pourquoi, sur ce cœur sombre et sentencieux, 6+6 b
20 Ces seins vivants claustrés aux plis prudes des robes ? 6+6 a
Pourquoi ces cheveux fous où tout l'automne dort, 6+6 a
Ces bras tièdes berceurs de tendresses nocturnes, 6+6 b
Ces hanches où revit la courbe ample des urnes, 6+6 b
Tant de jeunesse prête à l'amour jeune et fort, 6+6 a
25 Puisque, te reniant en ta chair tentatrice, 6+6 a
Le mépris de la vie humaine et de sa loi 6+6 b
Te fait vivre dé comme un fantôme froid 6+6 b
Avant que n'ait sonné l'heure libératrice ? 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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