Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
DLR_1/DLR58
Lucie DELARUE-MARDRUS
OCCIDENT
1901
PAROLES II
POUR PLUSIEURS ABOLIS
Des midis d'ombre et d'or aux crépuscules roses, 6+6 a
De la gaieté de l'aube à l'horreur de la nuit, 6+6 b
Au cours des jours passés où traîna mon ennui, 6+6 b
J'ai donné mon cœur vierge à la beauté des choses. 6+6 a
5 J'ai crié mon amour aux paysages fous, 6+6 a
Au vent paroxysmal, aux fureurs des marées, 6+6 b
Et je l'ai dit tout bas aux placides soirées 6+6 b
Dont la sérénité fait plier les genoux. 6+6 a
Mon cœur s'est répandu sur la splendeur des villes, 6+6 a
10 Mon cœur s'est répandu sur les livres ouverts ; 6+6 b
Les sciences, les arts, la musique, les vers 6+6 b
L'ont pris et l'ont repris dans leurs trames subtiles ; 6+6 a
Des voix l'ont pris ; il s'est noyé parmi les eaux 6+6 a
Troublantes qui stagnaient en d'étranges prunelles, 6+6 b
15 Et le contour du marbre ou des lignes charnelles 6+6 b
Et l'âme des parfums l'ont eu dans leurs réseaux. 6+6 a
Si tu le veux, mon cœur, cherche-le parmi l'œuvre 6+6 a
Multiple que créa sur terre la Beauté, 6+6 b
Dans sa toute-puissance et sa subtilité, 6+6 b
20 Et qui par mille bras me tient comme une pieuvre 6+6 a
Ou plutôt, si tu veux ce cœur toujours fermé, 6+6 a
Au lieu de le chercher parmi tout ce que j'aime, 6+6 b
Toi que je n'aime pas, sois la Beauté toi-même, 6+6 b
Sois le dieu ! tu seras aussi le bien-aimé. 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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