Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
DLP_1/DLP4
corpus Pamela Puntel
Albert DELPIT
L'INVASION
1870
1870
IV
LA CHARGE DES CUIRASSIERS
C'est depuis le matin que dure la bataille. 6+6 a
Rien n'a pu les forcer, ni boulets, ni mitraille, 6+6 a
Ni régiments lancés sur eux avec fracas : 6+6 b
Ils sont restés debout sans reculer d'un pas, 6+6 b
5 Devant cette tempête énorme et meurtrière, 6+6 a
Tels que des chevaliers qu'on a sculptés en pierre ! 6+6 a
Ces héros ont sabré huit heures vainement. 6+6 b
Pour un bataillon mort revient un régiment, 6+6 b
Et toujours l'ennemi, dans des plis de fumée, 6+6 a
10 Pour un régiment mort leur ramène une armée ! 6+6 a
Ils sont deux mille ainsi, luttant un contre vingt ! 6+6 b
Les Prussiens font feu pour les forcer : en vain ! 6+6 b
Toujours, toujours, partout, sur le mont, dans la plaine, 6+6 a
Les cuirassiers qui sont une muraille humaine ! 6+6 a
15 Hélas ! un Magenta ne doit pas revenir ! 6+6 b
La journée est perdue : on ne peut plus tenir. 6+6 b
Mac-Mahon dit : Enfants, nous battons en retraite ; 6+6 a
Jusqu'au bout, pied à pied, il faut leur tenir tête ! 6+6 a
Vous êtes épuisés, brisés ? Restez encor ! 6+6 b
20 Serrez-vous, et chargez la charge de la mort ! 6+6 b
Pour sauver le drapeau qui recule et qui pleure, 6+6 a
Il faut, le sabre au poing, les retenir une heure : 6+6 a
Les jeunes en avant, derrière les anciens, 6+6 b
A deux mille, arrêtez cent mille Prussiens ! 6+6 b
25 Le général Michel répond : Vive la France ! 6+6 a
Et l'on n'entend plus rien : La lutte recommence 6+6 a
Avec cent bataillons qui n'ont pas combattu ! 6+6 b
Roi Guillaume ! voi nos soldats ! Qu'en dis-tu ? 6+6 b
Ils en sont revenus trente-neuf…
— Je m'arrête : 6+6 a
30 La mort de ces soldats peut tenter un poëte : 6+6 a
Moi, je brise ma plume aux efforts superflus, 6+6 b
Et je pleure, en pensant à nos héros perdus 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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