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Trois cents canons lançaient│ la mort sur nos soldats. |
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a |
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Le général sentit│ qu'on n'en sortirait pas, |
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a |
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Si l'on n'enlevait point│ les pièces meurtrières, |
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Car ses divisions│ mourraient là tout entières. |
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b |
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Charette appelle alors│ ses zouaves de Dieu, |
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a |
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Qui sous le fer ardent,│ sous la mort, sous le feu, |
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a |
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Dévorent en chargeant│ l'épouvantable espace. |
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b |
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Le canon tire. Un quart│ tombe, le reste passe. |
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b |
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La lutte recommence│ ainsi qu'auparavant ; |
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a |
10 |
Charette leur a dit :│ Pour la France, en avant ! |
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a |
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Le canon tire encor !│ n'importe ! il faut le prendre, |
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b |
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Et bientôt les Maudits│ ne songent qu'à se rendre, |
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b |
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En regardant contre eux│ s'élancer et courir |
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a |
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Ces quatre cents héros│ qui partent pour mourir ! |
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a |
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15 |
Ils prirent les canons│ avec la baïonnette. |
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b |
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Le soir, on fit l'appel :│ Écoutez bien ! |
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Le soir, on fit l'appel : Écoutez bien ! — Charette ? |
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b |
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— Blessé. |
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— Blessé. — Troussures ? |
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— Blessé. — Troussures ? — Mort.│ |
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— Blessé. — Troussures ? — Mort. Quel nombre vit encore ? |
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Sur quatre cents : un tiers ;│ car tout le reste est mort… |
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Lorsque je vois ceci,│ quand je pense à ces hommes, |
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Qui, dans l'effondrement│ plein d'horreur où nous sommes, |
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b |
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Sont tombés à vingt ans│ comme les vieux croisés, |
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a |
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Apportant au combat│ leurs christs fleurdelisés, |
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Je songe à ce qu'ont fait│ d'AUTRES pour la Défense, |
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Quand Charette et les siens│ auraient sauvé la France ! |
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b |