Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
CRO_2/CRO131
Charles CROS
LE COLLIER DE GRIFFES
1908
VISIONS
Nocturne
Elle
Le rossignol se plaint dans la ramure noire. 6+6 a
Je t'ai donné mon corps, et mon âme, et ma gloire. 6+6 a
Les arbres élancés sont noirs sur le ciel vert. 6+6 b
Vois cette fleur qui meurt dans mon corsage ouvert 6+6 b
5 Le vent est parfu ce soir comme de l'ambre. 6+6 a
Tu sais qu'on a trou ton poignard dans ma chambre. 6+6 a
Embrasse-moi. La lune a des teintes de sang. 6+6 b
Mon père est mort, dit-on, hier en me maudissant. 6+6 b
Là-haut le rossignol pleure et se désespère. 6+6 a
10 La cloche qu'on entend, c'est le glas de mon père. 6+6 a
Les parfums de ce soir font ployer mes genoux, 6+6 b
Je suis lasse. Un instant, ami, reposons-nous. 6+6 b
Que je t'aime ! Au château vois-tu cette lumière ? 6+6 a
C'est un cierge allu près du lit de ma mère. 6+6 a
15 Ah ! les étoiles !… On dirait un sable d'or. 6−6 b
Ne t'avais-je pas dit que mon père était mort ? 6+6 b
Levons-nous. Allons près du lac. Je suis plus forte. 6+6 a
Ne t'avais-je pas dit que ma mère était morte ? 6+6 a
Entends le bruit de l'eau… C'est comme des chansons, 6+6 b
20 C'est comme nos baisers, quand nous nous embrassons. 6+6 b
Je ne veux pas savoir d'où tu nous vins, ni même 6+6 a
Savoir quel est ton nom… Que m'importe ? Je t'aime. 6+6 a
Le rossignol se tait au bruit de ce beffroi. 6+6 b
Ma mère me disait que ton cœur était froid. 6+6 b
25 La lune fait pâlir le cierge à la fenêtre. 6+6 a
Mon père me disait que tu n'était qu'un traître. 6+6 a
Écoute ce grillon. Vois donc ce vers luisant. 6+6 b
Assez de cloche. Assez de cierge — Allons-nous en. 6+6 b
J'ai pris des diamants autant qu'on voit d'étoiles, 6+6 a
30 Partons. Sens le bon vent, qui va gonfler nos voiles. 6+6 a
Viens. Qu'est-ce qui retient ta parole et tes pas ? 6+6 b
Lui
Mademoiselle, mais… Je ne vous aime pas. 6+6 b
mètre profil métrique : 6−6
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