Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
COP_5/COP109
François COPPÉE
Sonnets intimes et Poèmes inédits
1925
PREMIÈRE PARTIE
L’ARMURE
(D’APRÈS LE TABLEAU DE VOLLON)
Pour un homme de taille énorme, 8 a
Droite sur son piquet de bois, 8 b
L’armure éclatante et difforme 8 a
Parle des héros d’autrefois. 8 b
5 Certe, il était d’une autre race, 8 a
Celui qui, sans plier le dos, 8 b
Sous le poids de cette cuirasse, 8 a
Combattait Talbot ou Chandos. 8 b
Parmi les belliqueux vacarmes, 8 a
10 Sur ce farouche morion 8 b
L’estoc lourd et le fléau d’armes 8 a
Faisaient pleuvoir maint horion, 8 b
Sans que le cheval d’Aquitaine, 8 a
Que des jambarts doublés de cuir 8 b
15 Étreignait le bon capitaine, 8 a
Se retournât jamais pour fuir. 8 b
Vieille armure ! les épopées 8 a
Sont loin, où par toi l’on vainquait. 8 b
Bayard, après cent coups d’épées, 8 a
20 A péri d’un coup de mousquet. 8 b
Tu peux, bric-à-brac et ferraille, 8 a
Plaire encore à quelque rapin ; 8 b
Mais cependant l’artiste raille 8 a
Sans le vouloir, quand il te peint, 8 b
25 Et, dans ce gouffre noir et vide 8 a
Qu’on voit par le brassard absent, 8 b
Montre que sous l’acier livide 8 a
Aucun cœur ne bat à présent. 8 b
mètre profil métrique : 8
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