Blessure rouverte |
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O mon cœur, es-tu donc si débile et si lâche, |
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Et serais-tu pareil au forçat qu'on relâche |
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Et qui boite toujours de son boulet traîné ? |
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Tais-toi, car tu sais bien qu'elle t'a condamné. |
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Je ne veux plus souffrir et je t'en donne l'ordre. |
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Si je te sens encor te gonfler et te tordre, |
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Je veux, dans un sanglot contenu, te broyer ; |
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Et l'on n'en saura rien, et, pour ne pas crier, |
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On me verra, pendant l'effroyable minute, |
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Serrer les dents ainsi qu'un soldat qu'on ampute. |
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