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12 longueur métrique
6-6 mètre
CHE_1/CHE1
André de CHÉNIER
ŒUVRES POÉTIQUES
tome I
1790
POÉSIES ANTIQUES ‒ ÉTUDES
I
L'Aveugle
DIEU dont l'arc est d'argent,dieu de Claros, écoute, 6+6 a
O Sminthée Apollon,je périrai sans doute, 6+6 a
Si tu ne sers de guideà cet aveugle errant. » 6+6 b
C'est ainsi qu'achevaitl'aveugle en soupirant, 6+6 b
5 Et près des bois marchait,faible, et sur une pierre 6+6 a
S'asseyait. Trois pasteurs,enfants de cette terre, 6+6 a
Le suivaient, accourusaux abois turbulents 6+6 b
Des molosses, gardiensde leurs troupeaux bêlants. 6+6 b
Ils avaient, retenantleur fureur indiscrète, 6+6 a
10 Protégé du vieillardla faiblesse inquiète ; 6+6 a
Ils l'écoutaient de loin,et s'approchant de lui : 6+6 b
« Quel est ce vieillard blanc,aveugle et sans appui ? 6+6 b
Serait-ce un habitantde l'empire céleste ? 6+6 a
Ses traits sont grands et fiers ;de sa ceinture agreste 6+6 a
15 Pend une lyre informe ;et les sons de sa voix 6+6 b
Émeuvent l'air et l'onde,et le ciel et les bois. » 6+6 b
Mais il entend leurs pas,prête l'oreille, espère, 6+6 a
Se trouble, et tend déjàles mains à la prière. 6+6 a
« Ne crains point, disent-ils,malheureux étranger ; 6+6 b
20 (Si plutôt, sous un corpsterrestre et passager, 6+6 b
Tu n'es point quelque dieuprotecteur de la Grèce, 6+6 a
Tant une grâce augusteennoblit ta vieillesse !) 6+6 a
Si tu n'es qu'un mortel,vieillard infortuné, 6+6 b
Les humains près de quiles flots t'ont amené 6+6 b
25 Aux mortels malheureuxn'apportent point d'injures. 6+6 a
Les destins n'ont jamaisde faveurs qui soient pures. 6+6 a
Ta voix noble et touchanteest un bienfait des dieux ; 6+6 b
Mais aux clartés du jourils ont fermé tes yeux. 6+6 b
« — Enfants, car votre voixest enfantine et tendre, 6+6 a
30 Vos discours sont prudentsplus qu'on n't dû l'attendre ; 6+6 a
Mais, toujours souonneux,l'indigent étranger 6+6 b
Croit qu'on rit de ses mauxet qu'on veut l'outrager. 6+6 b
Ne me comparez pointà la troupe immortelle : 6+6 a
Ces rides, ces cheveux,cette nuit éternelle, 6+6 a
35 Voyez, est-ce le frontd'un habitant des cieux ? 6+6 b
Je ne suis qu'un mortel,un des plus malheureux ! 6+6 b
Si vous en savez un,pauvre, errant, misérable, 6+6 a
C'est à celui-là seulque je suis comparable ; 6+6 a
Et pourtant je n'ai point,comme fit Thamyris, 6+6 b
40 Des chansons à Phébusvoulu ravir le prix ; 6+6 b
Ni, livré comme Œdipeà la noire Euménide, 6+6 a
Je n'ai puni sur moil'inceste parricide ; 6+6 a
Mais les dieux tout-puissantsgardaient à mon déclin 6+6 b
Les ténèbres, l'exil,l'indigence et la faim. 6+6 b
45 « — Prends, et puisse bientôtchanger ta destinée ! » 6+6 a
Disent-ils. Et tirantce que, pour leur journée, 6+6 a
Tient la peau d'une chèvreaux crins noirs et luisants, 6+6 b
Us versent à l'envi,sur ses genoux pesants, 6+6 b
Le pain de pur froment,les olives huileuses, 6+6 a
50 Le fromage et l'amande,et les figues mielleuses ; 6+6 a
Et du pain à son chienentre ses pieds gisant, 6+6 b
Tout hors d'haleine encore,humide et languissant, 6+6 b
Qui, malgré les rameurs,se lançant à la nage, 6+6 a
L'avait loin du vaisseaurejoint sur le rivage. 6+6 a
55 « Le sort, dit le vieillard,n'est pas toujours de fer, 6+6 b
Je vous salue, enfantsvenus de Jupiter ; 6+6 b
Heureux sont les parentsqui tels vous firent ntre ! 6+6 a
Mais venez, que mes mainscherchent à vous conntre ; 6+6 a
Je crois avoir des yeux.Vous êtes beaux tous trois. 6+6 b
60 Vos visages sont doux,car douce est votre voix. 6+6 b
Qu'aimable est la vertuque la grâce environne ! 6+6 a
Croissez, comme j'ai vuce palmier de Latone, 6+6 a
Alors qu'ayant des yeuxje traversais les flots ; 6+6 b
Car jadis, abordantà la sainte Délos, 6+6 b
65 Je vis près d'Apollon,à son autel de pierre, 6+6 a
Un palmier, don du ciel,merveille de la terre. 6+6 a
Vous crtrez, comme lui,grands, féconds, révérés, 6+6 b
Puisque les malheureuxsont par vous honorés. 6+6 b
Le plus âgé de vousaura vu treize années : 6+6 a
70 A peine, mes enfants,vos mères étaient nées, 6+6 a
Que j'étais presque vieux.Assieds-toi près de moi, 6+6 b
Toi, le plus grand de tous ;je me confie à toi. 6+6 b
Prends soin du vieil aveugle.O sage magnanime ! 6+6 a
Comment, et d' viens-tu ?car l'onde maritime 6+6 a
75 Mugit de toutes partssur nos bords orageux. 6+6 b
« — Des marchands de Symém'avaient pris avec eux. 6+6 b
J'allais voir, m'éloignantdes rives de Carie, 6+6 a
Si la Grèce pour moin'aurait point de patrie, 6+6 a
Et des dieux moins jaloux,et de moins tristes jours ; 6+6 b
80 Car jusques à la mortnous espérons toujours. 6+6 b
Mais pauvre et n'ayant rienpour payer mon passage, 6+6 a
Ils m'ont, je ne sais ,jeté sur le rivage. 6+6 a
« — Harmonieux vieillard,tu n'as donc point chanté ? 6+6 b
Quelques sons de ta voixauraient tout acheté. 6+6 b
85 « — Enfants ! du rossignolla voix pure et légère 6+6 a
N'a jamais apaiséle vautour sanguinaire ; 6+6 a
Et les riches, grossiers,avares, insolents, 6+6 b
N'ont pas une âme ouverteà sentir les talents. 6+6 b
Guidé par ce bâton,sur l'arène glissante, 6+6 a
90 Seul, en silence, au bordde l'onde mugissante, 6+6 a
J'allais, et j'écoutaisle bêlement lointain 6+6 b
De troupeaux agitantleurs sonnettes d'airain. 6+6 b
Puis j'ai pris cette lyre,et les cordes mobiles 6+6 a
Ont encor résonnésous mes vieux doigts débiles. 6+6 a
95 Je voulais des grands dieuximplorer la bonté, 6+6 b
Et surtout Jupiter,dieu d'hospitalité, 6+6 b
Lorsque d'énormes chiensà la voix formidable 6+6 a
Sont venus m'assaillir ;et j'étais misérable, 6+6 a
Si vous (car c'était vous), avant qu'ils m'eussent pris, 6+6 b
100 N'eussiez armé pour moiles pierres et les cris. 6+6 b
« — Mon père, il est donc vrai :tout est devenu pire ? 6+6 a
Car jadis, aux accentsd'une éloquente lyre, 6+6 a
Les tigres et les loups,vaincus, humiliés, 6+6 b
D'un chanteur comme toivinrent baiser les pieds. 6+6 b
105 « — Les barbares ! J'étaisassis près de la poupe. 6+6 a
« Aveugle vagabond,dit l'insolente troupe, 6+6 a
« Chante, si ton espritn'est point comme tes yeux, 6+6 b
« Amuse notre ennui ;tu rendras grâce aux dieux… 6+6 b
J'ai fait taire mon cœurqui voulait les confondre ; 6+6 a
110 Ma bouche ne s'est pointouverte à leur répondre ; 6+6 a
Ils n'ont pas entenduma voix, et sous ma main 6+6 b
J'ai retenu le dieucourroucé dans mon sein. 6+6 b
Symé, puisque tes filsdédaignent Mnémosyne, 6+6 a
Puisqu'ils ont fait outrageà la muse divine, 6+6 a
115 Que leur vie et leur morts'éteignent dans l'oubli ; 6+6 b
Que ton nom dans la nuitdemeure enseveli ! 6+6 b
« — Viens, suis-nous à la ville ;elle est toute voisine, 6+6 a
Et chérit les amisde la muse divine. 6+6 a
Un siège aux clous d'argentte place à nos festins ; 6+6 b
120 Et là les mets choisis,le miel et les bons vins, 6+6 b
Sous la colonne pendune lyre d'ivoire, 6+6 a
Te feront de tes mauxoublier la mémoire. 6+6 a
Et si, dans le chemin,rapsode ingénieux, 6+6 b
Tu veux nous accordertes chants dignes des cieux, 6+6 b
125 Nous dirons qu'Apollon,pour charmer les oreilles, 6+6 a
T'a lui-même dictéde si douces merveilles. 6+6 a
« — Oui, je le veux ; marchons.Mais m'entrnez-vous ? 6+6 b
Enfants du vieil aveugle,en quel lieu sommes-nous ? 6+6 b
« — Syros est l'île heureuse nous vivons, mon père. 6+6 a
130 — Salut, belle Syros,deux fois hospitalière ! 6+6 a
Car sur ses bords heureuxje suis déjà venu : 6+6 b
Amis, je la connais.Vos pères m'ont connu : 6+6 b
Ils croissaient comme vous ;mes yeux s'ouvraient encore 6+6 a
Au soleil, au printemps,aux roses de l'aurore ; 6+6 a
135 J'étais jeune et vaillant.Aux danses des guerriers, 6+6 b
A la course, aux combats,j'ai paru des premiers. 6+6 b
J'ai vu Corinthe, Argos,et Crète et les cent villes, 6+6 a
Et du fleuve Égyptusles rivages fertiles ; 6+6 a
Mais la terre et la mer,et l'âge et les malheurs, 6+6 b
140 Ont épuisé ce corpsfatigué de douleurs. 6+6 b
La voix me reste. Ainsila cigale innocente, 6+6 a
Sur un arbuste assise,et se console et chante. 6+6 a
Commençons par les dieux :« Souverain Jupiter ; 6+6 b
« Soleil qui vois, entends,connais tout ; et toi, mer ; 6+6 b
145 « Fleuves, terre, et noirs dieuxdes vengeances trop lentes, 6+6 a
« Salut ! venez à moi,de l'Olympe habitantes, 6+6 a
« Muses ! vous savez tout,vous, déesses ; et nous, 6+6 b
« Mortels, ne savons rienqui ne vienne de vous. » 6+6 b
Il poursuit ; et déjàles antiques ombrages 6+6 a
150 Mollement en cadenceinclinaient leurs feuillages ; 6+6 a
Et pâtres oubliantleur troupeau délaissé, 6+6 b
Et voyageurs quittantleur chemin commencé, 6+6 b
Couraient. Il les entend,près de son jeune guide, 6+6 a
L'un sur l'autre pressés,tendre une oreille avide ; 6+6 a
155 Et nymphes et sylvainssortaient pour l'admirer, 6+6 b
Et l'écoutaient en foule,et n'osaient respirer ; 6+6 b
Car en de longs détoursde chansons vagabondes 6+6 a
Il enchnait de toutles semences fécondes, 6+6 a
Les principes du feu,les eaux, la terre et l'air, 6+6 b
160 Les fleuves descendusdu sein de Jupiter, 6+6 b
Les oracles, les arts,les cités fraternelles, 6+6 a
Et depuis le chaosles amours immortelles ; 6+6 a
D'abord le roi divin,et l'Olympe, et les cieux, 6+6 b
Et le monde, ébranlésd'un signe de ses yeux, 6+6 b
165 Et les dieux partagésen une immense guerre ; 6+6 a
Et le sang plus qu'humainvenant rougir la terre, 6+6 a
Et les rois assemblés,et sous les pieds guerriers 6+6 b
Une nuit de poussière,et les chars meurtriers, 6+6 b
Et les héros armés,brillant dans les campagnes 6+6 a
170 Comme un vaste incendieaux cimes des montagnes, 6+6 a
Les coursiers hérissantleur crinière à longs flots, 6+6 b
Et d'une voix humaineexcitant les héros ; 6+6 b
De là, portant ses pasdans les paisibles villes, 6+6 a
Les lois, les orateurs,les récoltes fertiles ; 6+6 a
175 Mais bientôt de soldatsles remparts entourés, 6+6 b
Les victimes tombantdans les parvis sacrés, 6+6 b
Et les assauts mortelsaux épouses plaintives, 6+6 a
Et les mères en deuil,et les filles captives ; 6+6 a
Puis aussi les moissonsjoyeuses, les troupeaux 6+6 b
180 Bêlants ou mugissants,les rustiques pipeaux, 6+6 b
Les chansons, les festins,les vendanges bruyantes, 6+6 a
Et la flûte et la lyre,et les notes dansantes. 6+6 a
Puis, déchnant les ventsà soulever les mers, 6+6 b
Il perdait les nocherssur les gouffres amers ; 6+6 b
185 De là, dans le sein fraisd'une roche azurée, 6+6 a
En foule il appelaitles filles de Nérée, 6+6 a
Qui, bientôt à ses criss'élevant sur les eaux, 6+6 b
Aux rivages troyensparcouraient les vaisseaux. 6+6 b
Puis il ouvrait du Styxla rive criminelle, 6+6 a
190 Et puis les demi-dieuxet les champs d'asphodèle, 6+6 a
Et la foule des morts :vieillards seuls et souffrants, 6+6 b
Jeunes gens emportésaux yeux de leurs parents, 6+6 b
Enfants dont au berceaula vie est terminée, 6+6 a
Vierges dont le trépassuspendit l'hyménée. 6+6 a
195 Mais, ô bois, ô ruisseaux,ô monts, ô durs cailloux, 6+6 b
Quels doux frémissementsvous agitèrent tous, 6+6 b
Quand bientôt à Lemnos,sur l'enclume divine, 6+6 a
Il forgeait cette trameirrésistible et fine 6+6 a
Autant que d'Arachnéles pièges inconnus, 6+6 b
200 Et dans ce fer mobileemprisonnait Vénus ! 6+6 b
Et quand il revêtitd'une pierre soudaine 6+6 a
La fière Niobé,cette mère thébaine ! 6+6 a
Et quand il répétaiten accents de douleurs 6+6 b
De la triste Aédonl'imprudence et les pleurs, 6+6 b
205 Qui, d'un fils méconnumarâtre involontaire, 6+6 a
Vola, doux rossignol,sous le bois solitaire ! 6+6 a
Ensuite, avec le vin,il versait aux héros 6+6 b
Le puissant népenthès,oubli de tous les maux ; 6+6 b
Il cueillait le moly,fleur qui rend l'homme sage ; 6+6 a
210 Du paisible lotosil mêlait le breuvage : 6+6 a
Les mortels oubliaient,à ce philtre charmés, 6+6 b
Et la douce patrieet les parents aimés. 6+6 b
C'est ainsi que l'Olympeet les bois du Pénée 6+6 a
Virent ensanglanterles banquets d'hyménée, 6+6 a
215 Quand Thésée, au milieude la joie et du vin, 6+6 b
La nuit son amireçut à son festin 6+6 b
Le peuple monstrueuxdes enfants de la nue, 6+6 a
Fut contraint d'arracherl'épouse demi-nue 6+6 a
Au bras ivre et nerveuxdu sauvage Eurytus. 6+6 b
220 Soudain, le glaive en main,l'ardent Pirithoüs : 6+6 b
« Attends ; il faut icique mon affront s'expie, 6+6 a
Trtre ! » Mais, avant lui,sur le centaure impie 6+6 a
Dryas a fait tomber,avec tous ses rameaux, 6+6 b
Un long arbre de ferhérissé de flambeaux : 6+6 b
225 L'insolent quadrupèdeen vain s'écrie ; il tombe, 6+6 a
Et son pied bat le solqui doit être sa tombe. 6+6 a
Sous l'effort de Nessus,la table du repas 6+6 b
Roule, écrase Cymèle,Évagre, Périphas. 6+6 b
Pirithoüs égorgeAntimaque, et Pétrée, 6+6 a
230 Et Cyllare aux pieds blancs,et le noir Macarée, 6+6 a
Qui de trois fiers lions,dépouillés par sa main, 6+6 b
Couvrait ses quatre flancs,armait son double sein. 6+6 b
Courbé, levant un rocchoisi pour leur vengeance, 6+6 a
Tout à coup, sous l'airaind'un vase antique, immense, 6+6 a
235 L'imprudent Bianor,par Hercule surpris, 6+6 b
Sent de sa tête énormeéclater les débris. 6+6 b
Hercule et la massueentassent en trophée 6+6 a
Clanis, Démoléon,Lycothas, et Riphée 6+6 a
Qui portait sur ses crins,de taches colorés, 6+6 b
240 L'héréditaire éclatdes nuages dorés. 6+6 b
Mais d'un double combatEurynome est avide, 6+6 a
Car ses pieds, agitésen un cercle rapide, 6+6 a
Battent à coups pressésl'armure de Nestor ; 6+6 b
Le quadrupède Hélopsfuit ; l'agile Crantor, 6+6 b
245 Le bras levé, l'atteint ;Eurynome l'arrête ; 6+6 a
D'un érable noueuxil va fendre sa tête, 6+6 a
Lorsque le fils d'Égée,invincible, sanglant, 6+6 b
L'apeoit, à l'autelprend un chêne brûlant, 6+6 b
Sur sa croupe indomptée,avec un cri terrible, 6+6 a
250 S'élance, va saisirsa chevelure horrible, 6+6 a
L'entrne, et, quand sa bouche,ouverte avec effort, 6+6 b
Crie, il y plonge ensembleet la flamme et la mort. 6+6 b
L'autel est dépouillé.Tous vont s'armer de flamme, 6+6 a
Et le bois porte aux cieuxles hurlements de femme, 6+6 a
255 L'ongle frappant la terre,et les guerriers meurtris, 6+6 b
Et les vases brisés,et l'injure, et les cris. 6+6 b
Ainsi le grand vieillard,en images hardies, 6+6 a
Déployait le tissudes saintes mélodies. 6+6 a
Les trois enfants, émusà son auguste aspect, 6+6 b
260 Admiraient, d'un regardde joie et de respect, 6+6 b
De sa bouche abonderles paroles divines, 6+6 a
Comme en hiver la neigeau sommet des collines. 6+6 a
Et, partout accourus,dansant sur son chemin, 6+6 b
Hommes, femmes, enfants,les rameaux à la main, 6+6 b
265 Et vierges et guerriers,jeunes fleurs de la ville, 6+6 a
Chantaient : « Viens dans nos murs,viens habiter notre île ; 6+6 a
Viens, prophète éloquent,aveugle harmonieux, 6+6 b
Convive du nectar,disciple aimé des dieux ; 6+6 b
Des jeux, tous les cinq ans,rendront saint et prospère 6+6 a
270 Le jour nous avonsreçu le grand HOMÈRE. » 6+6 a
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