Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
CAM_1/CAM8
corpus Pamela Puntel
Aimé CAMP
POÉSIES NATIONALES
1871
PARIS
Honneur à toi, Paris, métropole du monde ! 6+6 a
En vain contre tes flanc l’ouragan de fer gronde ; 6+6 a
Tu braves ses fureurs et tu ris du danger. 6+6 b
Tu sauves la Patrie, ô cité souveraine. 6+6 c
5 Tu poursuis, déployant une audace sereine, 6+6 c
Ton duel contre l’étranger. 8 b
L’Étranger te flétrit du nom de Babylone ; 6+6 a
Il espère camper autour de ta colonne, 6+6 a
Couvrir d’ombre et de deuil tes glorieux destins. 6+6 b
10 Pour les mains de la France il forge des menottes, 6+6 c
Et préparant des sacs pour ton or, tes bank-notes, 6+6 c
Écrit d’insolents bulletins. 8 b
Mais comme l’Océan, soulevé par l’orage, 6+6 a
Des vaisseaux du pirate amarrés à la plage 6+6 a
15 Sur les rochers déserts rejette les débris ; 6+6 b
Ainsi, roulant tes flots, terrible tu débordes ; 6+6 c
Des fiers envahisseurs tu refoules les hordes. 6+6 c
Tu mets en pièces leurs abris. 8 b
Des citoyens soldats l’intrépide milice 6+6 a
20 Entrant, fusil en main, dans la sanglante lice, 6+6 a
A montré ce que sont au feu les Parisiens. 6+6 b
Si leurs pères ont eu de grands jours dans l’histoire, 6+6 c
Eux en ont maintenant, et l’heure expiatoire 6+6 c
A sonné pour les Prussiens. 7 b
25 Paris ne peut mourir. La vaillance l’habite. 6+6 a
Le chœur des arts sacrés tourne dans son orbite. 6+6 a
L’humanité s’assoit à son divine banquet. 13 b
Si la mort éteignait ses splendeurs dans l’espace, 6+6 c
Les peuples, éperdus, se voileraient la face, 6+6 c
30 Comme si le soleil manquait. 8 b
C’est que Paris n’est pas lieutenant une ville 6+6 a
Qui, féconde en grands cœurs, n’a pas de tourbe vile, 6+6 a
Et fournit aux vertus de nobles aliments ; 6+6 b
Il n’est pas seulement une ruche héroïque 6+6 c
35 D’où s’élancent, brûlant d’un courage stoïque, 6+6 c
Tant de civiques régiments. 8 b
Il est le peuple-roi, que couronne l’idée ; 6+6 a
La liberté vivante, en son essor guidée 6+6 a
Par les rayonnements du Juste et du Beau ; 6+5 b
40 Il est le droit vengeur s’appuyant sur le glaive, 6+6 c
Et, quand la Force inique, en l’insultant, se lève, 6+6 c
Il la précipite au tombeau. 8 b
L’épreuve le grandit, Dans l’orage il se joue. 6+6 a
A toute cause sainte, ardent, il se dévoue. 6+6 a
45 Il est Athène et Rome ; il règne sur les temps 6+6 b
Il est le pur foyer, il est l’autel du temple, 6+6 c
Et chaque nation, attentive, contemple 6+6 c
Ce haut phare aux feux éclatants. 8 b
Armons-nous donc, Français ; car Paris nous appelle ; 6+6 a
50 Plus le péril est grand, plus la victoire est belle. 6+6 a
Haine, haine aux Germains ! Amis, domptons le sort. 6+6 b
Ils osent affronter le lion dans son antre ; 6+6 c
Mais le poëte a dit : on voit comm l’on entre, 5+6 c
On ne voit pas comme l’on sort. 8 b
55 Des monts Pyrénées jusqu’aux mers de Bretagne, 5+6 a
Rallions-nous au cri de guerre à l’Allemagne. 6+6 a
Entre Paris et nous étreignons le vainqueur. 6−6 b
Rendons-lui tout le mal qu’il a fait… Point de grâce. 6+6 c
Qu’il tombe, et délivrés de sa maudite race, 6+6 c
60 N’ayons tous qu’un drapeau, qu’un cœur. 8 b
  ───────────────────────────────────────────────────────────────────────────── Cette pièce a été composée après la lecture d’une dépêche de M. Gambetta annonçant une sortie victorieuse de la garde nationale de Paris.
mètre profils métriques : 8, 6−6, 5=6, (7), (13)
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