Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
BUS_1/BUS72
Alfred BUSQUET
POÉSIES
1884
RELIQUIÆ
CONFESSION
I
Mon âme est un miroir céleste 8 a
Qui vers le soleil de l'amour 8 b
Se tourne et dont l'éclat atteste 8 a
La force de l’astre du jour. 8 b
5 Il reflète le doux visage 8 a
Qui l’éclaire en le réchauffant ; 8 b
Nul n’en pourrait alors, je gage, 8 a
Supporter l’éclat triomphant. 8 b
Ses purs rayons, divine essence. 8 a
10 Au ciel dont ils sont descendus, 8 b
Par une élective influence 8 a
Retournent à jamais perdus. 8 b
II
Que l’astre ait cessé de sourire, 8 a
Toutes les beautés du moment 8 b
15 S’y reflètent sans y décrire 8 a
Leurs contours en un trait charmant. 8 b
De l’étain la froide surface 8 a
Ne se laisse pas pénétrer ; 8 b
Car Je miroir est une glace 8 a
20 nul regard ne peut entrer. 8 b
Les apparences de la terre 8 a
Y glissent, fantômes peu sûrs, 8 b
Comme un nuage solitaire 8 a
A l’horizon des cieux obscurs. 8 b
III
25 Qu’un peu plus tard la solitude 8 a
Ait mordu l’étain réflecteur, 8 b
Que le mépris, l’ingratitude 8 a
Aient mis leur tare sur mon cœur. 8 b
Ce n’est plus un miroir céleste, 8 a
30 La flint-glass aux tons irisés, 8 b
C’est un tesson vulgaire, un reste 8 a
De flacon, de verres cassés. 8 b
O mon âme, je t’en adjure, 8 a
Quel est ton état, le sais-tu ? 8 b
35 — J’aime l’art moins que la nature, 8 a
La beauté moins que la vertu ! 8 b
mètre profil métrique : 8
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