Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
BRI_1/BRI22
Auguste BRIZEUX
Marie
1831
HYMNE
Aimons la liberté ! C'est le souffle de Dieu, 6+6 a
C'est l'esprit fécondant qui pénètre en tout lieu, 6+6 a
C'est l'éclair dans la nuit ; sur l'autel c'est la flamme, 6+6 b
Le verbe inspirateur qui rend la vie à l'âme. 6+6 b
5 Quand la terre languit dans son aridité, 6+6 a
Comme une large pluie alors la liberté 6+6 a
S'épanche, et tous les cœurs à ses fraîches paroles, 6+6 b
Tels que des fleurs du ciel, entr'ouvrent leurs corolles, 6+6 b
Et le monde a repris sa première splendeur, 6+6 a
10 Et la nature exhale une suave odeur ! 6+6 a
— Liberté, dans nos murs toujours la bienvenue, 6+6 b
Comme d'anciens amants nous t'avons reconnue, 6+6 b
Et nous baisions ta robe, et tous avec gaîté 6+6 a
Nous suivions au combat ta sœur l'égalité. 6+6 a
15 Oh ! Partout, sur nos ponts, nos marchés, nos fontaines, 6+6 b
Nous inscrirons le nom de la fille d'Athènes ! 6+6 b
Athènes ! Oui, c'est là, parmi des champs de miel, 6+6 a
Qu'elle arrêta son vol en descendant du ciel ! 6+6 a
Ces grecs l'aiment encor. Pourtant dans notre enceinte 6+6 b
20 Elle porte sa tente et sa bannière sainte, 6+6 b
Et quand les nations l'appellent à la fois, 6+6 a
Des clochers de Paris elle entendra leurs voix : 6+6 a
Ici sa métropole, ici ses jours de fête, 6+6 b
Ici des hommes francs osant lever la tête, 6+6 b
25 Des pas libres, des mains qui peuvent se serrer, 6+6 a
Et l'air vital et fort qu'elle aime à respirer ! 6+6 a
Les arts viendront. Toujours leur gracieux cortège 6+6 b
L'accompagne en chantant ; de leurs beaux pieds de neige 6+6 b
Les muses autrefois foulaient le parthénon, 6+6 a
30 Et sur les lyres d'or elles disaient son nom ; 6+6 a
Les sages l'adoptaient, appelant libérales 6+6 b
Toutes créations divines, idéales ; 6+6 b
Car la liberté porte un cœur religieux, 6+6 a
Et dans son temple immense elle admet tous les dieux. 6+6 a
35 Statuaire, à ton marbre ! Et quand il prend la lyre, 6+6 b
Le poète au beau front, écoutez son délire ! 6+6 b
Au travail ! Au travail ! Qu'on entende partout 6+6 a
Le bruit saint du travail et d'un peuple debout ! 6+6 a
Que partout on entende et la scie et la lime, 6+6 b
40 La voix du travailleur qui chante et qui s'anime ! 6+6 b
Que la fournaise flambe, et que les lourds marteaux, 6+6 a
Nuit et jour et sans fin, tourmentent les métaux ! 6+6 a
Rien n'est harmonieux comme l'acier qui vibre 6+6 b
Et le cri de l'outil aux mains d'un homme libre ; 6+6 b
45 Au fond d'un atelier rien n'est plus noble à voir 6+6 a
Qu'un front tout en sueur, un visage tout noir, 6+6 a
Un sein large et velu que la poussière souille 6+6 b
Et deux robustes bras tout recouverts de houille ! 6+6 b
Au travail ! Au travail ! à l'œuvre ! Aux ateliers ! 6+6 a
50 Et vous, de la pensée habiles ouvriers, 6+6 a
À l'œuvre ! Travaillez tous, dans votre domaine, 6+6 b
La matière divine et la matière humaine ! 6+6 b
Inventez, maniez, changez, embellissez. 6+6 a
La liberté jamais ne dira : « c'est assez ! » 6+6 a
55 Toute audace lui plaît ; vers la nue orageuse 6+6 b
Elle aime à voir monter une aile courageuse. 6+6 b
Aimons la liberté ! C'est le souffle de Dieu ; 6+6 a
C'est l'esprit fécondant qui pénètre en tout lieu ; 6+6 a
C'est l'éclair dans la nuit ; sur l'autel c'est la flamme, 6+6 b
60 Le verbe inspirateur qui rend la vie à l'âme. 6+6 b
Quand la terre languit dans son aridité, 6+6 a
Comme une large pluie alors la liberté 6+6 a
S'épanche, et tous les cœurs à ses fraîches paroles, 6+6 b
Tels que des fleurs du ciel, entr'ouvrent leurs corolles, 6+6 b
65 Et le monde a repris sa première splendeur, 6+6 a
Et la nature exhale une suave odeur ! 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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